ECOLE D’INGÉNIEURS, ECOLES DE MANAGEMENT, POLITIQUE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

Bilan 2012 de l’enseignement supérieur: quel modèle pour les écoles d’ingénieurs ?

S’il reste très porteur le modèle français des écoles d’ingénieurs n’en subit pas moins de nombreuses critiques : taille des promotions trop faibles, internationalisation encore insuffisante, recherche pas assez prioritaire, etc. Le tout dans un environnement qui les amène à se rapprocher de plus en plus de l’université dans le cadre des PRES ou, demain, des « grandes universités ».

Des rapprochements, des fusions

Sans donner lieu à des mouvements aussi importants que dans les écoles de management, de nombreux rapprochements entre écoles d’ingénieurs se sont décidés cette année. Réunissant dix écoles Mines et Télécom (d’Albi à Paris) et autant d’associées (Enseeiht Toulouse, Esigelec Rouen, etc.) l’institut Mines-Télécom a ainsi vu le jour cette année. Jusqu’alors constitué de l’Isae-Ensma et l’Isae-Supareo et l’Ensma Poitiers, le groupe Isae a accueilli lui cette année l’Estaca et l’école d’officiers de l’armée de l’air. Trois écoles lilloises, HEI, l’Isa et l’Isen Lille, ont elles créé le groupe groupe HEI-ISA-ISEN (photo, lire sur le blog d’HEADway). Les deux Polytech marseillais ont fusionné dans le cadre de la fusion générale des universités marseillaises.

Olivier Fourure, le directeur de l'ISAE

Du côté des concours on a également vu des rapprochements : le concours Avenir réunit maintenant six grandes écoles, le concours Alpha sept autres.

Priorité à l’international

Sans que la CTI ait encore pris le pli de les rendre obligatoires, les séjours d’études et stages à l’étranger le sont devenus de facto dans la quasi-totalité des écoles d’ingénieurs. Au total, la Cdefi établit que 80% des stages des élèves ingénieurs à l’étranger durent en 1 et 6 mois (lire sur le blog d’HEADway).

La « grande université », non merci

Plutôt que le modèle de la « grande université » sortie des Assises de l’enseignement supérieur et de la Recherche, la Cdefi prône elle le modèle d’une « université confédérale où chaque établissement garde son entière légitimité et son statut légal et il y a une dévolution au besoin, petit à petit en fonction des accords passés entre les acteurs pour donner à cette organisation territoriale quelques rôles opérationnels ». Et d’enfoncer le clou : « Le terme Grande Université ne convient pas, nous serions plutôt dans un modèle système universitaire comme celui de Californie »

L’X en pleine réforme

Alors qu’elle s’est dotée d’un nouveau directeur, Yves Demay (lire ci-dessous) l’École Polytechnique est confrontée à bien des défis sur les questions de gouvernance. De plus, la Cour des Comptes a pointé des erreurs de gestion manifestes dans un rapport cinglant (lire sur le blog d’HEADway). Que va-t-il maintenant se passer ? Quel rôle jouera l’école sur le campus de Saclay ? Quel est l’avenir de ParisTech. La plus prestigieuse école d’ingénieurs française est au cœur de tous les débats qui agitent l’enseignement supérieur français.

Olivier Rollot (@O_Rollot)

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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