ECOLES DE MANAGEMENT

Classement des masters in management : pourquoi les écoles françaises décrochent

Le Financial Times a significativement modifié la méthodologie de son classement des masters in management cette année en collectant des informations sur le premier emploi des jeunes diplômés. L’objectif : mieux analyser la progression de leur rémunération pendant les trois premières années de leur carrière. Une démarche qui permet aux business schools britanniques de progresser largement au détriment de la plupart de leurs consoeurs du continent, notamment françaises.

Les business schools britanniques favorisées

Un tiers des business schools britanniques gagne cette année places quand les deux tiers de leurs homologues françaises en perdent cinq et plus ! La City University gagne par exemple 20 places et l’Imperial College six (mais aussi HEC Lausanne onze). La méthodologie favorise en effet paradoxalement les écoles dont les diplômés débutent leur carrière à un niveau de rémunération peu élevé mais qui progressent beaucoup ensuite. Ce qui est le cas des business schools britanniques avec en moyenne 62% d’augmentation de leurs diplômés en 3 ans contre 45% pour les françaises… alors qu’elles proposent un salaire de seulement 55 000$ en moyenne contre 64 000$ en France. Mais peut-on vraiment croire que les salaires des jeunes diplômés augmentent de 80%, voire 100%, en trois ans à la sortie de certaines écoles ? Beaucoup s’interrogent sur la pertinence d’un critère qui a pris cette année une importance particulière au détriment du point fort des business schools françaises qu’est leur ouverture internationale.

Les business schools françaises défavorisées

Si elles dominent toujours le classement avec 24 programmes classés (18 pour les Britanniques), les business schools françaises connaissent de sérieux revers. A l’exception d’HEC, toujours bien ancrée à sa 2ème place, et de Kedge (qui progresse de deux places à la 51ème) toutes les autres baissent cette année. Si la chute est limitée pour l’Essec (-2 places à la 5ème) ou ESCP Europe (-2 places également à la 6ème), l’addition est particulièrement salée pour Grenoble EM et Rennes SB qui perdent toutes deux vingt places et se retrouvent respectivement ai 33ème et 55ème rang. Enfin Paris-Dauphine entre à la 68ème place.

Comme depuis sept ans le classement reste dominé par Saint-Gallen et est également marqué par la remontée de l’IE business school (quatre places de gagnées en un an et sept en deux pour atteindre le podium), la London BS (4ème) ou l’Esade (8ème) alors que le Cems revient dans le classement à la 9ème place (mais il était 5ème lors de son précédent classement, en 2015). En se classant tout de suite à la 41ème place la Frankfurt School of Finance and Management réalise la meilleure entrée.

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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