ECOLES DE MANAGEMENT

L’Iéseg emménage à La Défense

50 millions d’investissement dans un bâtiment dont elle aura la propriété dans 11 ans à la fin de son crédit-bail immobilier, l’Iéseg s’est installée dans ses nouveaux murs à La Défense. « Notre stratégie c’est d’être propriétaire de nos murs par le biais de SCI auxquelles nous louons nos bâtiments. Ainsi notre association possède en quelque sorte un capital qui permet de convaincre les banques de nous suivre dans de nouveaux investissements », se félicite le directeur général de l’Iéseg, Jean-Philippe Ammeux (photo).

14 000 m2

De 10 000 m2 répartis un peu partout autour de la Grande Arche – et qu’elle louait parfois « très cher » -, l’Iéseg passe ainsi à 14 000 m2, le nouveau bâtiment pouvant recevoir jusqu’à 2500 personnes (dont 250 administratifs). Son implantation au sein de la Grande Arche peut quant à elle recevoir 1500 étudiants mais l’Iéseg n’entend pas pour autant dépasser les 3000 à Paris. « Globalement notre coût immobilier par étudiant va baisser car notre nouveau bâtiment est conçu pour l’enseignement supérieur et nous permet de le rationnaliser », assure Jean-Philippe Ammeux.

Le nouveau bâtiment compte notamment un amphithéâtre de 280 places pouvant recevoir des conférences, 38 salles de cours, une bibliothèque ou encore une salle de marché Bloomberg de 20 places (une salle Reuters existant déjà dans la Grande Arche). Des locaux qui ferment à 22 h 30 quand ils sont ouverts 24 h sur 24 toute l’année à Lille. « Nous voulons que ce campus soit un espace à vivre avec une croissance qui nous portera à plus de 6000 élèves en 2020 (ils étaient 615 en 2000) et que nous voulons aujourd’hui plus qualitative que quantitative. »

17 nouveaux professeurs

Pour répondre à cette expansion dix-sept nouveaux professeurs intègrent cette année l’école soit un solde net de dix professeurs. L’Iéseg compte ainsi 122 professeurs permanents dont 82% sont étrangers. « Il y a une pénurie mondiale de professeurs de gestion mais cela ne nous empêche pas d’avoir eu 600 candidatures cette année grâce à notre implication depuis longtemps sur le marché du recrutement international. »

Pour autant aucun professeur de l’Iéseg n’est payé plus de 100 000 € par an. « Nous ne cherchons pas à être les mieux disants financièrement et à recruter des stars comme d’autres écoles. Nous préférons recruter des professeurs plus jeunes qui savent travailler en équipes et ne sont pas motivés que par l’argent. Nous sommes plutôt un « club formateur » que le PSG ! », assure Jean-Philippe Ammeux. Le tout avec un standard de cours de 150 heures par an mais aussi la nécessité, pour les jeunes professeurs, d’être à la fois présent en recherche, en pédagogie mais aussi en service en représentant parfois l’école sur des salons.

Priorité à l’interculturel

Avec ce fort réservoir des professeurs étrangers, avec plus de 100 nationalités parmi ses étudiants l’Iéseg entend mettre l’accent sur l’interculturel. Pas toujours simple à organiser quand des étudiants indiens sont par exemple choqués de voir des couples d’étudiants français s’embrasser en public et, « choqués se referment sur eux-mêmes ».nPour autant l’Iéseg n’entend pas pour autant s’implanter à l’étranger.

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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