ECOLE D’INGÉNIEURS, Non classé

« Nous allons créer un Groupe ISC avec deux filières : ISC Paris business school et ISC Paris Digital School » : Bruno Neil (ISC Paris BS)

Récemment déclarée EESPIG (établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général), l’ISC Paris BS fait partie de ces écoles de commerce non consulaires qui ont depuis longtemps pignon sur rue et sont en plein renouvellement de leur offre de formation. Illustration avec son directeur général, Bruno Neil.

Bruno Neil

Olivier Rollot : Vous avez la direction de l’ISC Paris il y a maintenant deux ans. Comment se porte l’ISC aujourd’hui ?

Bruno Neil : Bien avec par exemple l’obtention en juillet du statut d’EESPIG (établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général) qui marque bien notre mission dans l’enseignement supérieur et nous permet de bénéficier de 1,5 M€ de subventions de l’Etat à cet effet. Nous recevons en tout cette année 8% d’étudiants supplémentaires même si notre recrutement en classes prépas (164 étudiants cette année pour 200 espérés) a été moins bon qu’en 2015. Le bachelor que nous avons lancé en 2013 compte maintenant 450 étudiants et nos MBA spécialisés en reçoivent 350 autres. Nous progressons de 15% dans nos admissions sur titre en master (AST2). Nous avons également créé un MBA en seulement 18 mois pour des étudiants étrangers qui commencent leur cursus par une mise à niveau en français de six mois. Pour autant nous n’avons pas de projet de développement de campus ailleurs qu’à Paris où nous restons à 100%.

O. R : Qu’est-ce qui caractérise plus particulièrement le cursus de l’ISC ?

B. N : Notre pédagogie est fondée sur l’action. Tous nos étudiants passent par exemple par les entreprises étudiantes de l’ISC pour mener à bien un projet associatif. Ils obtiendront ensuite des passeports « associatif », « international » et « personnel » qui marquent leur parcours et permettent de valider leurs aptitudes et leurs capacités. Nous voulons former des étudiants audacieux, entreprenants pour faire face à la complexité croissante du monde. Nous faisons tout un travail sur les aptitudes que les écoles de management n’investissent pas beaucoup. Nous réfléchissons aujourd’hui à l’adaptation d’un test d’aptitudes que nous ferions passer à nos étudiants à l’entrée et à la fin de leur cursus pour mesurer leur progression dans les différentes aptitudes.

O. R : La diversification de leurs marques est au cœur de la stratégie des écoles de management et vous allez justement lancer une nouvelle activité.

B. N : Dans le cadre de notre plan stratégique nous allons créer un Groupe ISC avec deux filières : ISC Paris business school et ISC Paris Digital School. Cette nouvelle école ouvrira à la rentrée 2017 avec un cursus bachelor en 3 ans qui sera suivi de deux années de MBA. Elle formera à tous les métiers numériques en regroupant les dimensions informatique, web développement,  design, management,  communication, marketing digital et e-business. C’est vraiment unique ! Ce n’est pas une école du web ou une école d’informatique mais une école pluridisciplinaire.

O. R : Quels grandes mutations attendez-vous dans les années à venir dans l’enseignement supérieur ?

B. N : Avec la montée en puissance des produits hybrides, du numérique, les métiers changent et les entreprises demandent des profils possédant des polycompétences. Dans 10 ans il y aura de plus en plus de parcours croisés entre les écoles d’ingénieurs et de management ou écoles d’art. Il y aura également la possibilté pour les étudiants de choisir des blocs de compétences (informatique, digital, etc.) qui en font les acteurs de leur diplôme.

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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