CLASSES PREPAS, ECOLES DE MANAGEMENT

Sigem 2016 : qui fait le plein, ou pas ?

C’est l’indicateur que regardent avec le plus d’attention  les directeurs d’écoles de commerce chaque année : quelle école ont finalement choisi les élèves de prépas dans le cadre de la procédure d’admission Sigem. Le 19 juillet à 15 h les résultats sont tombés : si l’immense majorité des écoles remplit ses objectifs,  huit écoles ne font le « plein ». « Il faut tenir compte de la démographie du secteur qui est absolument plate. Cette année nous avons huit admissibles de plus qu’en 2015 pour 130 places supplémentaires en tout », commente Jean-Christophe Hauguel, président du Sigem et directeur général adjoint de l’EM Normandie. Comme l’année dernière près de 1000 élèves ont préféré ne pas intégrer une école. « Ils cubent, en espérant intégrer une meilleure école que celle dans laquelle ils ont été reçus, ou sortent su système pour partir dans d’autres établissements ou à l’étranger », analyse Jean-Christophe Hauguel.

Les écoles qui peuvent se réjouir

Les écoles du haut du pannier progressent assez largement : +55 reçus pour l’EMLyon, +40 pour Audencia, +25 pour Grenoble EM, +10 pour Rennes School of Business, etc. Bonne nouvelle également pour l’EM Normandie qui piurvoit ces 70 places quand elle n’avait eu que 49 reçus en 2015.

Mais il est aussi intéressant d’analyser le « réservoir » de candidats qui restait aux écoles (c’est à dire le pourcentage d’élèves retenus parmi le nombre d’élèves ayant effectué un voeu d’admission). A ce jeu là c’est l’ESC Dijon Bourgogne qui avait le plus grand « réservoir » d’élèves puisque le rang du dernier affecté est le 878 sur 1268 possibles. Elle n’a donc retenu que 69% des élèves qu’elle aurait pu intégrer. Suivent l’EMLyon BS (73% d’élèves retenus) et, ex aequo, Rennes School of Business et Skema (74% chacune).

  • Voici un tableau récapitulatif ne présentant que les écoles de commerce et uniquement l’affectation des élèves de prépas économiques.

Capture d’écran 2016-07-20 à 10.12.28

Les écoles qui ne font pas « le plein »

L’Inseec est la grande perdante pour la deuxième année consécutive en ne parvenant à recevoir que 197 élèves pour 300 places (en 2015 elle en accueillait 212). Dans une bien moindre mesure Télécom EM ne parvient pas à remplir toutes ses places (il lui manque huit élèves) soit un de moins que… HEC. Le leader du classement ne prend en effet pas la précaution, comme les autres écoles, de se donner une « marge de sécurité » de 5 élèves qui choisiraient finalement une autre école. Résultat : HEC ne fait jamais le plein mais il ne lui manque en général que deux ou trois étudiants qui choisissent finalement l’Essec, l’Edhec voire l’ENS Cachan. Cette année la potion est plus amère et HEC n’aurait même pas fait le plein de candidats si elle s’était donnée une marge de progression.

Parmi les 8 écoles de commerce qui ne font pas le plein (auxquelles il faut ajouter l’Ensae et l’ENS Cachan), trois ne le faisaient déjà pas en 2015 (Inseec, ESC Pau et ISG) auxquelles s’ajoutent sans surprise les deux « rescapées » de France Business School (les ESC Brest et Clermont) mais aussi l’ISC Paris, Télécom EM et l’ESC Troyes. « Nous avons été surpris de voir que l’ESC Clermont et, encore plus, l’ESC Brest étaient loin de leurs objectifs alors qu’elles recrutaient historiquement largement en prépas. Le ticket d’entrée ans le Sigem n’est décidément pas facile à obtenir », remarque Jean-Christophe Hauguel, fier d’un concours qu’il voudrait voir « étendu aux admissions su titre ».

  • Pour rappel : les résultats du Sigem en 2015 (toujours en ne comptant que les écoles de commerce).Sigem 2015 résultats par écoles - copie

 

 

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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