On le sait les générations passées sont souvent très critiques sur la jeunesse et ce n’est pas une surprise d’apprendre, dans la dernière étude de la Fondation Total sur la jeunesse de France, que 57% des 45-65 ans jugent les jeunes plus paresseux que dans les générations précédentes. Là où c’est beaucoup plus étonnant c’est que 65% des 18-23 ans partagent ce diagnostic.
Paresseux mais ouverts sur le monde
Si les jeunes, comme leurs aînés, se jugent « paresseux » ils se jugent aussi « plus ouverts sur le monde » pour 57% d’entre eux (et 59% des parents). Les 18-23 ans sont aussi considérés comme « instables » (67% des parents et 60% des parents) et « inquiets » (64% pour les deux). Des chiffres globalement très négatifs qu’on retrouvait déjà dans un sondage réalisé fin 2011 pour Le Monde. Les adultes étaient ainsi 70% à trouver les jeunes révoltés, 63% égoïstes, 53% paresseux et 53% intolérants. Et là encore, les moins de 30 ans étaient encore plus critiques : 70% se jugeaient égoïstes, 65% paresseux et 51% intolérants !
Pour autant, selon l’étude de la Fondation Total, les Français ont à 79% conscience qu’il est ‘plus difficile d’être un jeune aujourd’hui qu’il y a 20 ans » (66% pour les jeunes).
Un avenir morose ? Pas d’accord !
Les 45-65 ans sont à 74% pessimistes lorsqu’ils pensent à l’avenir des jeunes ! Heureusement ceux-ci ne partagent pas leurs opinions puisqu’ils ne sont que 37% à se déclarer pessimistes pour 58% d’optimistes. Ils savent avoir des atouts que les générations précédentes n’ont pas et, au premier chef, leur « maîtrise des nouvelles technologies » (83%) devant leur « ouverture sur le monde » (58%), leur « créativité » (55%) et leur « conscience des enjeux environnementaux ».
Tous sont en tout cas d’accord pour identifier que le domaine à améliorer en priorité au cours des 20 prochaines années pour les jeunes est la lutte contre le chômage (62% des 45-65 ans et 50% des 18-23 ans) devant la protection de l’environnement et l’aide aux personnes démunies.