POLITIQUE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

350 000 étudiants de plus en 2025

Mais comment va-t-on pouvoir tous les accueillir dans de bonnes conditions ? Si les tendances en termes d’orientation, de poursuite d’études et de démographie se prolongent, l’enseignement supérieur pourrait rassembler 2,9 millions d’étudiants en 2025, soit environ 350 000 étudiants de plus qu’en 2015, selon la dernière note d’information du MENESR.

Des classes d’âge importantes. Entre 2015 et 2025, le nombre de bacheliers serait en forte augmentation pour toutes les séries. La croissance serait particulièrement forte pour les bacs généraux (+55 900, soit +17,6%), plus modeste pour les bacheliers technologiques et professionnels avec respectivement + 26 400 et + 9 000 admis.

La hausse, essentiellement concentrée sur les années 2017, 2018 et 2024, résulterait de l’arrivée des classes d’âge particulièrement nombreuses nées en 2000 et 2001 puis en 2006.

Des hausses contrastées après le bac. Conséquence de cette forte hausse du nombre de bacheliers, le nombre de nouveaux entrants dans l’enseignement supérieur serait supérieur en 2025 de 65 000 (+12,9%) par rapport à 2015 :

  • à l’université serait supérieur de près de 16% à celui de la rentrée 2015 ;
  • dans les IUT il serait près de 15% soit 30% sur 10 ans ;
  • les flux d’entrée en CPGE devraient également connaître une tendance haussière (+8,6%) mais moins importante que sur la période 2005-2015 où elle a été de 14,3% ;
  • en première année de STS la hausse serait de 7% dans la mesure où l’augmentation du nombre de bacheliers professionnels est inférieure à celle des bacs généraux.

14% d’étudiants supplémentaires. En dix ans, l’université (hors IUT) gagnerait en tout 238 000 étudiants (doubles inscriptions des étudiants de CPGE comprises), soit une hausse de 15,7%. Elle serait plus forte pour le cursus licence (+ 18%) que pour le master (+ 13,9%). Ce dynamisme bénéficierait beaucoup moins à la poursuite d’étude en doctorat : + 1,7%. Len croissance dans l’ensemble des disciplines, la hausse des inscriptions serait particulièrement dynamique en sciences et STAPS (+

98 700 étudiants) et en lettres et sciences humaines (+ 81 000). La progression serait plus modérée en droit, en économie et en santé.

La croissance serait moindre dans les trois autres filières principales : IUT (+10,7%), CPGE (+9,6%) et STS (+6,8%). Mais l’augmentation la plus importante (+20,1%) concernerait les effectifs des formations d’ingénieurs non universitaires. Les effectifs des « autres formations » (écoles de commerce, facultés privées, ENS, écoles paramédicales et sociales, écoles d’art, d’architecture, journalisme…) seraient eux aussi particulièrement dynamiques, avec une croissance de 13,6%.

Au final, ce seraient un peu plus de 2,9 millions d’étudiants qui seraient ainsi inscrits dans l’enseignement supérieur, soit 361 000 de plus qu’en 2015 (+14,1%). La croissance du nombre d’étudiants entre 2015 et 2025 s’établirait quant à elle à 350 000.

  • A la rentrée 2016, le nombre d’inscriptions dans l’enseignement supérieur aurait été en hausse d’environ 58 000 par rapport à l’année précédente (+2,3%). Hors doubles inscriptions en CPGE, cette hausse est de 1,9%, soit 48 000 étudiants supplémentaires.
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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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