Le bachelor de technologie que lance Arts et Métiers ParisTech à la rentrée prochaine ressemble beaucoup à ce DUT en trois ans qui n’a jamais vu le jour. Laurent Carraro, le directeur général de l’école, n’en disconvient pas : «Si le DUT avait pris cette direction et énonçait clairement qu’il était un diplôme destiné à poursuivre ses études, nous n’aurions sans doute pas à créer ce nouveau diplôme».
Un diplôme intermédiaire
Le bachelor de technologie des Arts et Métiers est lui clairement conçu comme un diplôme intermédiaire permettant notamment d’intégrer la première année du cursus grande école des Arts et Métiers. «Beaucoup de familles modestes hésitent quand on leur dit que leurs enfants se dirigent vers un cursus en cinq ans. Avec ce bachelor nous leur permettons d’obtenir un diplôme intermédiaire qui sécurise leur parcours», estime Laurent Carraro en décrivant un bachelor spécifiquement conçu pour les bacheliers STI2D.
Faire école
Parce que rien n’est jamais simple en France, à la demande du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ce bachelor ne s’appelle pas bachelor sur APB mais «diplôme d’études supérieures en technologie». La mention du terme bachelor ne se retrouve que dans son descriptif. Ce n’est sans doute pas grave car il ne s’agit cette année encore que de recruter deux promotions de 24 étudiants sur les sites de l’école de Châlons-en-Champagne et Bordeaux-Talence.
Mais les Arts et Métiers comptent bien faire école. «Nous pensons que notre initiative peut être suivre par d’autres écoles et universités qui veulent comme nous revaloriser la filière technologique et donner de vraies perspectives aux STI2D», conclut Laurent Carraro.
Olivier Rollot (@O_Rollot)