Laura Chaubard et Frédéric Oudéa présentent la campagne de levées de fonds de la fondation
« Nous avons la chance d’être soutenus largement par l’État et le ministère de la Défense, mais nous avons besoin de marges de manœuvre supplémentaires pour tenir notre rang », souligne Laura Chaubard, présidente et directrice générale de l’École polytechnique, en présentant la troisième campagne de levée de fonds de sa fondation.
Les objectifs de la fondation. La fondation soutient des boursiers – 500 bourses délivrées cette année -, apporte des fonds pour lancer des projets de recherche fondamentale qui ouvre la voie à l’émergence de nouvelles technologies ou offrir des conditions optimales aux chercheurs pour remporter et candidater à des programmes européens. Troisième enjeu : la rénovation d’un campus qui a maintenant cinquante ans et « marque son âge » : « Nous avons besoin de nous mettre au diapason des normes environnementales mais aussi de bâtir de nouveaux bâtiments. En 2026, nous serons à 500 mètres d’une station de métro qui mènera à une nouvelle avenue, appelée Anne-Chopinet, du nom de la première femme polytechnicienne. Sur ce campus vont se développer de nouveaux pôles », reprend la directrice générale qui envisage trois ans de travaux sans que ses étudiants aient à quitter le campus.
Sous la présidence de Frédéric Oudéa, président de la fondation et du conseil d’administration de Sanofi, la campagne s’adresse aux 30 000 anciens – dont 4 500 donateurs espérés – et aux entreprises avec l’objectif de lever, à parité, 200 millions d’euros (la précédente campagne s’était achevée sur un total de 87 millions et la première avait atteint 35 M€). « Beaucoup d’énergie à fournir pour y parvenir mais nous avons déjà 85 millions d’euros d’engagement et il nous reste encore cinq ans. Nous voulons inscrire la philanthropie dans les réflexes de nos alumni alors que ce n’est pas encore totalement acquis en France », spécifie Frédéric Oudéa. Des structures sœurs travaillent également aux Etats-Unis et au Royaume-Uni pour lever 20 millions d’euros en tout.
« Servir la science ». Sous le mot d’ordre « Servir la science », la fondation souhaite développer plusieurs axes prioritaires. La campagne contribuera notamment à attirer les profils les plus talentueux, à soutenir la mobilité étudiante et enseignante et à renforcer la diversité. « Nous avons besoin de transmettre la démarche scientifique pour nous élever et servir le bien commun ; c’est ce que nous portons avec cette campagne », résume Laura Chaubard.
Aujourd’hui le budget de l’IP Paris et de ses six écoles s’élève à 400 millions d’euros dont 230 M€ pour l’X. « L’X est le porte avion d’une flottille qui doit nous permettre de combler l’écart avec le milliard d’euros de budget de l’EPFL (École polytechnique de Lausanne), même si elle compte deux fois plus d’étudiants que nous », conclut Frédéric Oudéa.