L’Ensta « école des souverainetés »

by Olivier Rollot

« Nous sommes à la fois la plus ancienne des écoles d’ingénieurs, créée en 1741, et la plus récente puisque la fusion de nos écoles de Saclay et Brest date de début 2025 », explique Estelle Iacona, directrice générale de l’Ensta, membre d’IP Paris, en amont de sa conférence de presse de rentrée. Si cette année les campus ont proposé deux cursus différents l’Ensta proposera à la rentrée 2026 quatre diplômes différents en diplômant 500 ingénieurs cette année et 750 en 2027. Le tout avec toujours beaucoup de poursuites en doctorat. « Nous avons une très forte proportion de nos étudiants qui poursuit ses études », commente Thomas Loiseleux, directeur de la formation et de la recherche.

700 diplômés par an d’ici 2033. L’Ensta compte aujourd’hui 2 200 étudiants, 300 doctorants et 615 personnels. Au sein de son budget de 100 millions d’euros elle développe 30 à 35% de ressources propres dont 2,5 millions de recherche privées. L’école vise 700 diplômés par an d’ici 2033 contre 500 aujourd’hui, avec une montée progressive des effectifs et une part d’étudiants internationaux estimée à 30 %. Si elle ne connait pas encore son budget 2026 celui-ci avait progressé de 2024 à 2025 du fait de la fusion et devrait continuer à l’être. « Nous espérons une dotation constante », commente Estelle Iacona.

Quatre diplômes d’ingénieur. La nouvelle offre, attendue pour la rentrée 2026, s’articule autour de quatre diplômes d’ingénieur : un cursus généraliste, deux diplômes de spécialités techniques en alternance (« Conception mécanique » et « Systèmes embarqués »), et un diplôme conjoint inédit « Défense et Sécurité »avec ISAE-SUPAERO qui est la première accréditation conjointe jamais validée par la Commission des titres d’ingénieur (CTI).

Sur le plan scientifique, l’établissement s’appuie sur un maillage fort avec le CNRS, IP Paris, Naval Group, EDF et Thales et ambitionne de renforcer sa participation aux projets européens, encore jugée insuffisante. Brest, ancrée dans la filière maritime et défense, et Saclay, au cœur du cluster de recherche français, « formeront deux pôles complémentaires reliés par des programmes et des laboratoires communs ».

Entre ambitions académiques, contraintes budgétaires et enjeux géopolitiques, la nouvelle ENSTA unifiée se veut le « symbole d’un modèle français d’ingénierie au service des souverainetés nationales, industrielles et intellectuelles ».

Estelle Iacona et Thomas Loiseleux expliquent comment l’Ensta va se développer ces prochaines années.

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