Alain Fuchs, 64 ans, a élu président de la fondation de coopération scientifique PSL. Il succède au directeur général de l’ENS Paris, Marc Mézard, qui assurait l’intérim depuis que Thierry Coulhon avait été nommé conseiller éducation à l’Elysée.
Le 11 septembre dernier les 25 membres de PSL l’avaient choisi à l’unanimité pour le proposer au poste. « Unanimité », le mot est lâché. P-DG du CNRS depuis 2010, ayant réussi l’exploit de ne jamais y affronter une grève, Alain Fuchs semble bien être le mieux à même de convaincre le jury de l’Idex de proroger celui-ci en dépit de ses réserves précédentes. Mais attention à ne pas se reposer entièrement sur lui, son autorité, sa légitimité en présentant un dossier inconsistant… « Unanimité », Alain Fuchs va devoir affronter un autre défi : président du CNRS il n’avait à diriger que des directeurs sous son autorité. La direction de PSL va lui demander une toute autre gestion avec des établissements qui restent largement attachés à une certaine indépendance même s’ils ont, par exemple, accepté un droit de véto sur leurs financements Idex en fonction de leurs propres budgets.
Franco-suisse, Alain Fuchs est diplômé de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et docteur de l’université Paris-Sud. Il devient en 1995 professeur à l’université Pierre-et-Marie-Curie où il poursuit une carrière académique classique avant, en 2006, de prendre la direction de Chimie ParisTech. Il prend la direction du CNRS en 2010 et est reconduit dans son poste en 2014.