Si l’Ecole polytechnique est bien sur indétrônable dans le Classement des écoles d’ingénieurs 2024 de l’Etudiant c’est cette année une autre école de l’Institut polytechnique de Paris, l’Ensta Paris, qui est son dauphin (deux places de gagnées). En gagnant six places Mines Paris PSL vient compléter le podium. 4ème Centrale Nantes et IMT Atlantique viennent coiffer sur le poteau les habituels concurrents du top 5 que sont CentraleSupélec et Télécom Paris.
Le classement du Figaro est marqué par quelques évolutions marquantes telle une Centrale Nantes qui gagne 8 places pour se classer 11ème ou Isae SupAero qui progresse de 9 places et intègre le top 10 à la 8ème place. En revanche Télécom Sud Paris chute de 11 places et Sup Optique de 15.
Pour L’Usine nouvelle l’École polytechnique précède Mines ParisTech (3 places de gagnées), CentraleSupélec et l’Esilv (toutes deux perdent une place par rapport à 2022) dans le Classement des école d’ingénieurs 2024 qu’a publié L’Usine nouvelle cette semaine. 5ème Mines Nancy gagne 4 places. Beaucoup d’écoles ont encore préféré ne pas apparaitre dans ce classement comme Les Ponts (10ème l’année dernière) ou l’ensemble des écoles de l’Institut Mines Télécom (IMT) à l’exception de l’IMT Atlantique (17ème) qui fait son retour cette année comme les Insa. Au total on est passé de 134 écoles classées en 2023 à 128 cette année.
Les classements des écoles postbac évoluent plus que ceux des écoles post prépas. Si le podium de l’Etudiant (Insa Lyon puis ESILV et ESIEE ex-aequo, cette dernière progressant d’une place) reste pratiquement inchangé et celui de L’Usine nouvelle évolue à peine (ESILV, ECE et EEIGM qui prend le lead sur l’Esiea et CY Tech) derrière les évolutions sont parfois époustouflantes d’une année sur l’autre. Et plus seulement pour L’Usine nouvelle qui donne par exemple 49 places de mieux pour l’ISEN Brest – Rennes – Nantes – Caen. L’Etudiant est aussi de la partie avec, par exemple, 40 places perdues pour l’Isep !
Il est vrai que l’Etudiant a fait évoluer ses critères : la part d’élèves en alternance est ainsi notée sur 10 points. Résultat : le Cesi gagne neuf places et 3il Limoges 30 places ! Deux points bonus ont également été accordés aux 19 écoles décorées du label DD&RS le 1er janvier 2024. Un point bonus supplémentaire est également attribué aux établissements qui disposent d’un schéma directeur propre à l’école sur les enjeux de transition écologique et sociale. Autant de points qui impactent fortement le classement final.
Quant au Classement des écoles d’ingénieurs postbac du Figaro Etudiant, le podium y est le même que l’année dernière : l’Insa Lyon y conserve sa première place devant l’UTC et l’Esilv. Côté progressions Polytech Paris-Saclay gagne 21 place pour atteindre la 34ème (l’Etudiant l’avait déjà fait progresser cette année de la 26ème à la 12ème place et L’Usine nouvelle de la 70ème à la 36ème). Mais c’est surtout la progression de 3ilLimoges qui est spectaculaire : 55 places de gagnées en un an pour rejoindre la 34ème alors que, déjà l’Etudiant l’avait fait passer de la 74ème à la 44ème place. Côté chutes l’Esme perd 13 places (27ème) – après en avoir gagné autant pour l’Etudiant – et HEI douze dans un contexte qu’on sait tendu.
Dans notre « Classement des classements » final pour l’année 2023-24 – qui classe toutes les écoles présentes dans au moins deux des trois classements – l’Esilv conserve se première place devant l’Insa Lyon (classée seulement 7ème par l’Usine nouvelle quand elle est première dans les deux autres classements). L’Efrei gagne trois places et rejoint le podium. La meilleure progression est à mettre au crédit de Builders école d’ingénieurs qui gagne 39 places et atteint la 35ème. Ecam LaSalle progresse de 29 places à la 17ème. Polytech Paris-Saclay en gagne 27 et le voilà 26ème à quelques encablures de Polytech Sorbonne : 15 places de gagnées à la 14ème. Mauvaise année en revanche pour l’Iteem, qui décroche de 19 places (29ème) après que l’Etudiant lui en fait perdre 42 cette année, et l’Isep qui en perd 16 (31ème) après une chute de 40 places dans le classement de l’Etudiant.
RETOUR SUR LE LE « CLASSEMENT DES CLASSEMENTS » DES ECOLES D’INGENIEURS 2022-2023
Comme vous le savez nous aimons comparer les classements mais en 2023 cela a été difficile. Le Figaro Etudiant n’a en effet établi cette année qu’un Classement des 28 écoles d’ingénieurs françaises les plus sélectives, accessibles après deux ans de classes préparatoires. Nous publions donc cette année deux classements (en ne prenant en compte que les écoles citées au moins deux fois) :
- l’un des écoles d’ingénieurs post prépas reprenant les classements du Figaro Etudiant, de l’Usine nouvelle et de l‘Etudiant 2023 dans lesquels nous avons isolé les écoles postprépas ;
- un autre des écoles d’ingénieurs postbac qui reprend l’édition 2022 du Classement des écoles d’ingénieurs postbac du Figaro Etudiant, de l’Usine nouvelle et de l‘Etudiant 2023 dans lesquels nous avons isolé les écoles postbac.
RETOUR SUR LE LE « CLASSEMENT DES CLASSEMENTS » DES ECOLES D’INGENIEURS 2021-2022
RETOUR SUR LE LE « CLASSEMENT DES CLASSEMENTS » DES ECOLES D’INGENIEURS 2020-2021
Nous vous proposons ci-dessous un comparatif des trois grands classements des écoles d’ingénieurs publiés en 2020 : l’Etudiant, l’Usine nouvelle et Le Figaro. Nous l’avons reconstitué pour Le Figaro en concaténant les notes des écoles dans ses différents classements.
Les différences sont carrément abyssales entre les trois classements. L’Isep peut ainsi voir sa place varier de la 28ème (l’Usine Nouvelle) à la 98ème (l’Etudiant). Télécom Paris de la 3ème (l’Etudiant) à la 13ème pour l’Usine nouvelle. 17ème pour l’Etudiant et Le Figaro, Arts et Métiers plonge à la 54ème place pour l’Usine nouvelle. Etc. Il est vrai que, pour l’Usine nouvelle, « l’entrepreneuriat, l’international, l’insertion professionnelle et la recherche sont toujours les quatre grands piliers de notre classement » alors que les autres classeurs privilégient plus la dimension académique.
Focus sur le classement de L’Usine nouvelle
Ce qui est particulièrement remarquable dans les classements de l’Usine nouvelle c’est leur capacité à évoluer d’année en année. Si le top 4 du Classement 2020 reste pratiquement le même que celui du Classement 2019 (Polytechnique, Ponts ParisTech, Mines ParisTech et CentraleSupélec inversent juste quelques rangs), Grenoble INP Phelma fait une entrée remarquable dans le top 5 en gagnant pas moins de 10 places.
Et des progressions comme celle-là sont légion : l’ECE gagne 18 places pour finaliser le top 10, Centrale Marseille gagne 28 place et est ainsi classée 19ème, l’UTT progresse de 25 (25ème) et Ecam EPMI de 38 (47ème) ! A contrario ISAT Nevers perd… 47 places et sort du top 50.
Des écoles emblématiques comme l’Ensta ParisTech et ISAE SupAéro ne sont pas classées cette année.
Les classements thématiques :
- en admissions postbac l’Esilv obtient comme en 2019 la médaille d’or grâce à ses excellents classements à l’international (2ème toutes catégories confondues) et insertion (6ème), le podium est complété par une ECE qui revient en force et l’Insa Lyon qui perd ainsi une place ;
- l’Insa Centre Val de Loire l’emporte en entrepreneuriat devant l’UTBM et Centrale Marseille ;
- en matière d’insertion des élèves l’Epita devance l’Eisti et le Cesi ;
- à l’international l’Eigsi La Rochelle s’appuie sur son campus de Casablanca pour creuser l’écart sur l’Esilv et l’Ecole polytechnique ;
- la victoire en recherche ne pouvait pas échapper à l’Espci qui repousse très largement l’Ecole polytechnique (près de 20 points) et Grenoble INP Phelma ;
- enfin du côté des écoles privées l’Esilv s’impose devant l’ECE et l’Epita.
ET EN 2019 QUE DISAIT « L’USINE NOUVELLE » ?
Le Classement 2019 des école d’ingénieurs de L’Usine nouvelle classait déjà à d’excellents niveaux des écoles à la renommée moins établies, généralement en informatique, mais qui proposent à leurs étudiants des niveaux de salaires excellents sur un marché très concurrentiel. C’est le cas de l’Esilv, 9ème cette année et qui en gagne encore une place par rapport à son excellent rang dans le Classement 2018. En revanche la très surprenante Estaca, qui en 2018 se classait 8ème sans pour autant être spécialisée dans l’informatique, glisse à la 33ème place. Le classement de l’Usine nouvelle a décidément bien du mal à se stabiliser : l’Eisti perd par exemple 32 places en un an en passant de la 17ème à la 49ème place. Classée dans le top 5 en 2018 Mines Nancy se retrouve elle à la 13ème place.
Du côté des leaders l’Ecole polytechnique maintient son éternelle domination mais ses challenges s’appellent cette année Mines ParisTech, qui fait son retour dans la course, et CentraleSupélec. Huitième l’Espci perd cinq places quand Ponts ParisTech en gagne le même nombre et échoue au pied du podium.
RETOUR SUR 2018
« L’Usine nouvelle » avait prudemment décidé en 2018 de ne prendre en compte que les données publiques de la Commission des titres d’ingénieurs (CTI) pour publier son Classement des écoles d’ingénieurs. Pour autant ses résultats interpellent notamment par leur différence avec ceux de l’édition précédente.
L’X domine. Si derrière l’inamovible École polytechnique, on ne s’étonne pas du retour en fanfare de CentraleSupélec à la deuxième position (diplôme Centrale) ou de l’arrivée dans le top 5 de Mines Nancy et de Isae-SupAéro c’est la présence dans le top 15 de trois écoles postbac privées (l’Estaca, 8ème, l’Esilv, 10ème et l’Epita, 12ème) qui en surprend plus d’uns. Mais rappelons que l’Esilv était déjà 17ème en 2017, l’Estaca 25ème et l’Epita 26ème. Quant à l’Insa Lyon, souvent première des écoles postbac dans tous les autres classements, si elle plonge à une obscure 22ème place (l’UTC se classant première des écoles postbac) elle n’était déjà que 14ème l’année dernière. Plus surprenant sont par exemple la chute en un an de l’IMT Atlantique (de la 5ème à la 21ème place) ou de l’UTT (de la 10ème à la 27ème place).
La percée des écoles numériques. Des résultats que « Le Figaro Etudiant » a analysé dans un article sur L’étonnant classement de L’Usine nouvelle. Son constat : des écoles tournées vers le numérique, comme Télécom Paristech, l’Esilv ou l’Epita, voient aujourd’hui leurs étudiants se voir proposer des salaires supérieurs – c’est le cas de l’Esilv – à ceux des polytechniciens. Aux questions du « Figaro » Anne-Sophie Bellaiche, rédactrice en chef du service Économie et société de « L’Usine nouvelle », qui a supervisé l’enquête, répond donc : « Notre principe est de se caler sur l’attente des entreprises. On ne regarde pas du tout les mentions au bac et tout ce que l’élève fait avant son école. On se concentre sur ce qui se passe dans les écoles et ce qu’il se passe après ».
Les classements intermédiaires. On comprend mieux le classement final de « L’Usine nouvelle » en se penchant sur les classements intermédiaires :
- le classement de l’insertion professionnelle donne la victoire à l’Esilv devant l’Isep et l’Epita, l’École polytechnique ne se classant que… 18ème avec un salaire moyen de 44 000 € égal à celui des diplômés de l’Esilv et loin de ceux, records, de Télécom ParisTech (47 500€) ;
- le classement de l’entrepreneuriat couronne l’Efrei devant l’UTC et l’Insa Lyon ;
- le classement international voit l’ECPM l’emporter devant l’École polytechnique et CentraleSupélec (diplôme Centrale) ;
- en recherche c’est l’ESPCI qui rafle la mise en devançant l’École polytechnique et Chimie ParisTech.
Que disait « l’Etudiant » ? Nous vous proposons ci-dessous de comparer le classement des écoles dans les classements de « L’Usine nouvelle et de l’Etudiant et d’établir une moyenne entre les deux pour établir ce « classement des classements ». Et le moins qu’on puisse dire est que les résultats sont spectaculairement différents alors qu’ils partent de la même bas. Si les deux sites s’accordent pour donner la victoire à l’École polytechnique devant le diplôme de Centrale de CentraleSupélec ensuite ils ne s’accordent pas du tout. Dans le haut du tableau cela va jusqu’à des différences de 28 places pour l’Estaca (8ème pour « L’Usine nouvelle », 36ème pour « l’Etudiant ») et même de… 43 places pour Centrale Lille que « L’Usine nouvelle » recale à une obscure 56ème place quand « l’Etudiant » la voit 13ème. Mais le record est atteint par l’Ipsa que « L’Usine nouvelle » classe 99 places plus haut que « l’Etudiant ».
- « L’Usine nouvelle » classant beaucoup moins d’écoles que « l’Etudiant » – manquent en particulier cette année Mines ParisTech, qui n’a pas voulu livrer certaines données, ou CPE Lyon – dans leur cas seul le classement de « l’Etudiant » a été pris en compte.
- Les écoles non classées par « L’Usine nouvelle » sont signalées par un * dans le tableau ci-dessus.
Et l’EPFLausanne avec ses 5000 élèves ingénieurs français, meilleure école francophone dans le monde (Top 15) vous l’intégrez à quelle place ! Il est temps de faire un classement version 21ème siècle et plus celui de la 3ème république.
L’équivalent de la meilleure classe préparatoire française se retrouve en septembre dans les amphithéâtres au bord du lac Léman aujourd’hui, plus chez Louis, Henri ou Ginette…
Classements internationaux : EPFL top 15, l’X, 60ème environ.
Budget : EPFL 1 milliard euros/an, l’X 100 millions euros/an.
Tout est dit.
Bonjour,
nul ne doute de la qualité de l’enseignement dispensé à l’EPFL, ni de la qualité des élèves qui y entrent et qui en sortent. Sa reconnaissance internationale est excellente. Ceci dit, votre choix d’être allé étudier hors de nos frontières ne doit pas vous inciter à dénigrer nos écoles. J’éviterais de rentrer dans la polémique stérile de la qualité des élèves qui entrent en classes préparatoires comparativement à ceux qui entrent à l’EPFL, mais ne négligeons tout de même pas que cette dernière ne recrute « que » sur 16 de moyenne au bac, ce qui est bien insuffisant pour intégrer une prépa prestigieuse, dont les étudiants n’iront pourtant pas tous à l’X. Donc sur la qualité comparée des prétendants, déjà, je pense que vous devriez relativiser.
Pour ce qui est du ranking Shangaï (par exemple), vous savez comme moi que nombre de critères biaisés entrent en ligne de compte, notamment le nombre de publications ou les budgets de fonctionnement. De ce fait, évidemment, l’EPFL, avec 3 ou 4 fois plus d’élèves que l’X, part gagnante. C’est pour cela également que vous retrouvez nombre d’universités françaises – au demeurant très respectables – bien mieux classées que l’X.
Un peu de mesure et de prise de perspective crédibiliserait votre propos sur la grande supériorité de votre niveau de formation comparativement à celui des étudiants de France.
Jolt