Depuis 2014 la situation des jeunes face à l’emploi connaît une embellie progressive confirme le Baromètre de l’humeur des jeunes diplômés 2017 menée par le cabinet Deloitte : 77% des diplômés depuis moins de 3 ans sont aujourd’hui en poste dans une entreprise, soit une hausse de 7 points en un an.
Un taux d’emploi record depuis 6 ans
Les jeunes diplômés en poste sont en grande majorité en CDI (70%, en hausse de 2 points) et à temps plein (84%). Néanmoins, une fracture se creuse entre les jeunes diplômés ayant trouvé un emploi et ceux toujours en recherche. Alors que les jeunes en poste ont en moyenne décroché leur emploi actuel en 8 semaines, ceux en recherche d’emploi ont largement dépassé ce délai (plus de 5 mois). « Le taux d’emploi des jeunes est le plus fort depuis l’existence de ce baromètre. En matière de recrutement, malgré la diversité de l’offre, c’est le réseau personnel, un moyen traditionnel et informel, qui fonctionne le mieux auprès des jeunes pour trouver un emploi. La finesse de l’intuition humaine et de la confiance l’emportent sur la technologie », commente Sami Rahal, associé DRH de Deloitte France.
Moins d’expatriations
Dans ce contexte plutôt positif, l’expatriation séduit moins : 84% des jeunes diplômés voient aujourd’hui leur avenir en France quand ils étaient jusqu’à 27% à penser à une expatriation en 2015. Ceux qui envisagent de partir le voient avec une durée déterminée (67%) dans un périmètre européen proche de la France : 67% (+11 points) en Europe contre 52% en Amérique du Nord.
Soyons flexibles !
Dans leur choix d’entreprise, les jeunes diplômés plébiscitent la flexibilité des horaires (87%) et le choix des missions (78%). L’entreprise doit également leur proposer des services permettant la convivialité comme le restaurant d’entreprise (68%) et la cafétéria (69%) en priorité. « La manière de travailler dans les entreprises se transforme, progressivement poussée par l’arrivée des nouvelles générations exprimant des attentes fortes à leur égard. Le détachement physique, que ce soit chez soi ou dans un espace professionnel prévu à cet effet, est apprécié mais ne représente pas un enjeu majeur. Sceller une relation de confiance entre employeur et salarié en privilégiant une plus grande autonomie est aujourd’hui au cœur des préoccupations des jeunes diplômés », analyse Géraldine Segond, Associée DRH adjointe chez Deloitte France.