Comme chaque année à l’occasion du 8 mars et de la Journée internationale des droits des femmes, la DEPP publie son étude Filles et garçons : sur le chemin de l’égalité de l’école à l’enseignement supérieur. De son côté le MESRI nous donne son Vers l’égalité femmes-hommes ?
Dans les deux cas toute une série de données statistiques sur la réussite comparée des filles et des garçons. Avec la DEPP depuis l’école jusqu’à l’entrée dans la vie active qui débouche sur un constat toujours réédité : les filles réussissent bien mieux dans toute leur scolarité mais, dans l’enseignement supérieur, si elles représentent 57% des effectifs, elle se « dirigent tendanciellement vers des formations et des spécialités moins valorisées socialement à l’exception de la médecine ». La disproportion est particulièrement nette dans les filières scientifiques :
- la part des filles dans les filières ingénieurs et technologiques reste faible et peine à progresser : en dix ans, cette proportion a certes augmenté de 2,3 points mais elle atteint seulement 28% ;
- en 2019, 39 % des enseignants-chercheurs titulaires dans la filière universitaire sont des femmes. Elles représentent 63 % des enseignants-chercheurs titulaires dans les disciplines des langues et littératures et 19 % dans celles des sciences de l’ingénieur ;
- en 2017, dans le domaine des mathématiques et de l’informatique, 15 % des chercheurs sont des femmes ;
- la part des femmes parmi les chercheurs en entreprise dépasse à peine 20%.
En fin de formation initiale, si elles obtiennent plus souvent un diplôme de l’enseignement supérieur que les hommes, elle « ont plus de difficultés pour s’insérer professionnellement à diplôme égal et accèdent à des niveaux de poste souvent inférieurs à ceux des hommes ».