ECOLES DE MANAGEMENT, PROGRAMMES

Institut Mines Télécom business school : la business school de l’intelligence digitale

Des étudiants sur le campus de l’IMT BS

Bien sûr tout le monde parle d’Intelligence artificielle (IA) dans les écoles de management françaises mais « il y a loin de la coupe aux lèvres » rappelle Herbert Castéran, directeur général de l’Institut Mines Télécom business school, une école « née pour faire vivre ensemble le management et la technologie et qui partage toujours son campus avec Télécom ParisSud ». Directeur depuis bientôt un an de l’Institut Mines Télécom business school, Herbert Castéran, entend plus que jamais en faire une école à la pointe de l’intelligence digitale. Et cela convainc les étudiants : en cette rentrée 2024, 410 nouveaux étudiants (soit 28% de plus par rapport à l’année dernière) ont intégré IMT-BS.

IA, IAG et intelligence digitale

A l’IMT BS on ne parle pas seulement d’Intelligence artificielle (IA) ou d’intelligences artificielles génératives (IAG) mais plus largement d’intelligence digitale. « Nous formons des profils vraiment hybrides, un nouveau type de manager dans l’intelligent digitale en délivrant des cours en commun avec Télécom ParisSud et en créant des projets hybrides depuis 2000 », souligne le directeur. Des projets qui vont souvent jusqu’à la création d’entreprise au sein d’un incubateur qui connait un taux record de survie à 5 ans de 80% « parce que ce sont ensemble des ingénieurs et des managers des deux écoles qui sont à la manœuvre et marient leurs compétences ».

Chaque étudiant primo-entrant est initié à l’IA générative dans le cadre d’un atelier intégré à la semaine de rentrée. L’initiation est axée sur le potentiel des différents outils appliqués à la formation, avec une sensibilisation aux biais et une invitation à un usage éthique. Des compétences qui se développent depuis deux ans avec un « IA fake festival » pour amener les étudiants de deuxième année du PGE des deux écoles et de l’Upec à « créer des fake news pour voir combien c’est facile » explique Julien Morice, responsable de la cellule PracTice d’ingénierie pédagogique, qui constate que « 15 à 20% des étudiants utilisent l’IA tous les jours ». Alors qu’il travaille à une charte d’utilisation de l’IA avec ses collègues de l’Institut Mines Télécom, il entend également « faire monter en puissance les enseignants dans leur utilisation de l’IA avec des ateliers tous les jeudis ». Et cela va jusqu’à la création possible de « doubles numériques » pour chaque enseignant qui leur permettraient de diffuser des cours dans toutes les langues.

Un secteur « chahuté »

On le sait, les tensions sont fortes dans le recrutement des étudiants, particulièrement après une classe préparatoire dont les élèves comme leurs professeurs « veulent tous se positionner dans le top 10 », mais aussi des enseignants-chercheurs note Herbert Castéran : « Il faut en recruter chaque année 3% de nouveaux alors que la France n’en forme que la moitié. Cela pose un problème de soutenabilité financière pour les écoles. Moins pour nous que notre statut public protège ».

Même si elle n’a pas fait le plein en classes préparatoires EC en 2024 l’IMT business school progresse de 29% toutes prépas confondues en recrutant 15 élèves issus de maths spé dans le cadre du Concours Mines Télécom. Au global la rentrée est satisfaisante avec une croissance de 35% de ses effectifs en formation initiale et même de 75% en master 1 avec 166 étudiants dont les 40% d’un titulaire d’un bachelor de l’IMT qui poursuivent leur cursus en programme Grande école. « Nous maintenons une sélectivité forte en classe préparatoire tout en augmentant notre recrutement en prépas EC de 29 à 34 élèves », souligne le directeur qui « espère encore progresser de 4 à 5% l’année prochaine ».

Parmi les atouts de l’école une offre de logement qui « rassure les parents, surtout en postbac » et une « value for money » – retour sur investissement – qui la classe au premier rang des écoles de management françaises et au 21ème mondial selon le dernier Classement des masters in management du Financial Times. A 7 750€ par an son PGE est effectivement à un prix imbattable. D’autant que 60% des étudiants sont boursiers et ne payent aucun frais de scolarité et que la moitié des étudiants de troisième année sont apprentis et donc rémunérés.

  • Julien Morice est le rédacteur en chef d’une chaine YouTube dédiée à la pédagogie et à l’ingénierie pédagogique : le Pedagotube.

 

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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