C’est notamment parce qu’elle avait rencontré son collègue de la Commission des titres d’ingénieur et qu’il avait été surpris d’apprendre que la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion n’organisait pas de colloque annuel que Véronique Chanut, la présidente de la CEFDG (photo), a tenu à organiser son premier colloque la semaine dernière. Un colloque qui deviendra sans doute annuel tant il a reçu un accueil favorable des directeurs d’écoles : Olivier Oger (Edhec), Xavier Cornu (CCI Paris Ile-de-France), Isabelle Barth (EM Strasbourg), Catherine Lespine (Inseec), Eloïc Peyrache (HEC), Jean-Guy Bernard (EM Normandie), Frank Vidal (Audencia) ou encore Jérôme Caby (ICN) étaient présents pour écouter Simone Bonnafous, la directrice générale de l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle, venue leur dire qu’ils représentaient un « ensemble d’écoles dont la CFEDG garantit la qualité et sur lequel l’État s’appuie à l’heure où vont être créés les établissements d’enseignement supérieur privés d’intérêt général (Eespig,) ».
« Évaluer en latin c’est « se fortifier » et je tiens à rappeler cette étymologie qui est dans notre vision de faire progresser les écoles », confie de son côté Véronique Chanut tout en rassurant la salle sur sa volonté de conserver les mêmes critères et de mieux les expliciter.
Olivier Rollot (@O_Rollot)
Quand le Cneser vote dans le ses de la CEFDG
Maintenant parti de la DGESIP et aujourd’hui conseiller auprès de Geneviève Fioraso, Jean-Michel Jollion s’est quant à lui particulièrement réjoui de l’avis positif du 23 juin Cneser (3 pour, 1 contre… 10 abstentions) sur les conclusions de la CEFDG vis-à-vis des écoles pouvant dispenser le grade de master en s’adressant à Jean-Pierre Helfer, le fondateur de la CFEDG, d’un « Jean-Pierre si on nous avait dit il y a quinze ans que le Cneser donnerait un avis favorable sur des écoles privées, nous n’y aurions pas cru, les choses évoluent dans le bon sens ! »
Entrant dans le vif du sujet, il affirme ensuite que « les écoles privées ont toute leur place à tenir dans les communautés et les regroupements mais il s’agit de partager avec les autres établissements. Pourquoi pour les écoles de management, ne pas travailler la main dans la main avec les IAE ? » Il insiste enfin sur la valeur du grade de master, maintenant protégé par la loi qui prévoit qu’est puni de 30 000 euros d’amende « le responsable d’un établissement qui décerne des diplômes portant le nom de master, ou qui décerne des diplômes en référence au grade de master sans avoir été accrédité ou autorisé par l’État » (Article L731-14 du Code de l’Education).
Vers la création du grade de licence
Interrogée sur la création du « grade de licence », Simone Bonnafous a affirmé qu’on ne « pouvait pas ne s’occuper que du niveau bac+5 et que la validation du niveau bac+3 était posée par les écoles de management mais aussi pour Paris Sciences et Lettres et son diplôme bac+3 ». Un sujet dont va s’emparer la CEFDG à la demande du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et à la Recherche.