La campagne Mon Master 2025 est en demi-teinte : si les candidatures augmentent fortement, la proportion de candidats obtenant une proposition recule légèrement. Au final, près de 147 300 personnes accèdent à un master, mais les écarts selon l’origine des candidats et les disciplines demeurent marqués. Cette édition a également été influencée par des ajustements de calendrier, en particulier pour les formations en alternance résume le SIES dans une Note flash.
Un afflux inédit de candidats, mais une proportion d’admis en légère baisse. La plateforme enregistre 258 300 candidats ayant confirmé au moins une candidature en 2025, soit 10% de plus qu’en 2024. Cette croissance démographique crée mécaniquement davantage de pression sur le système d’admission. Si 175 100 candidats ont reçu au moins une proposition (+5 %), cette progression reste deux fois moins forte que celle du nombre total de candidats. Résultat : la part de candidats admis au moins une fois baisse de 71% à 68%.
Les différences d’accès selon les profils sont importantes. Les étudiants inscrits en troisième année de licence générale restent les mieux placés : 82 % d’entre eux reçoivent une proposition. Le taux chute à 58 % pour les étudiants provenant d’un master, 57 % pour les étudiants de troisième année de BUT et seulement 48 % pour ceux issus de licences professionnelles.

Un premier jour décisif pour un tiers des candidats. Comme en 2024, la campagne débute début juin, mais les phases principale et complémentaire sont raccourcies. Dès l’ouverture de la phase principale, 35 % des candidats reçoivent une proposition, exclusivement pour des formations sous statut scolaire. Parmi eux, 20 % accepteront finalement cette première offre, et 8 % valident leur admission dès ce jour-là.
Le 13 juin, l’envoi des premières propositions en alternance – réservé aux candidats disposant d’un contrat – augmente de trois points la proportion d’admis potentiels. Tous les candidats ayant reçu une proposition en alternance accepteront l’une de ces offres au cours de la campagne. Au terme de la phase principale, 60 % des candidats ont reçu au moins une proposition et 46 % en accepteront une.

Une phase complémentaire plus restreinte mais utile. Du 17 juin au 17 juillet, 39 300 candidats participent à la phase complémentaire, dont près de 8 000 nouveaux candidats. Durant cette période, 6 points supplémentaires de candidats reçoivent une proposition, et la proportion d’acceptations progresse également (+8 points). Si cette phase ne représente qu’une minorité des admissions, elle joue un rôle d’ajustement essentiel.
À l’issue de la campagne, 144 900 candidats acceptent définitivement une proposition via Mon Master, soit 56 % des candidats. Ce taux est inférieur à celui de 2024 (60 %), malgré un nombre absolu d’acceptations en hausse (+5 300).
Une campagne toujours dominée par la phase principale. La quasi-totalité des admissions validées provient de la phase principale. Sur les 144 900 acceptations, 136 100 concernent des candidatures déposées dans cette phase. La phase complémentaire ne représente que 8 800 acceptations. À ces chiffres s’ajoutent 2 400 recrutements hors plateforme – formations ayant prolongé leurs admissions en dehors de Mon Master –, ainsi que quelques admis après recours.
Au total, 147 300 candidats décrochent une place en master, soit 57 % de l’ensemble des candidats, un chiffre en hausse de 4 300 par rapport à 2024.
Des différences fortes entre disciplines. Les formations de Sciences fondamentales et appliquées (dont STAPS) concentrent le plus grand nombre d’admis issus de la phase principale : 28 500 acceptations. Viennent ensuite les Sciences humaines et sociales avec 25 400 acceptations. En phase complémentaire, ce sont les masters MEEF (Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) qui dominent, avec près de 1 900 acceptations. Les masters de Lettres, langues, arts et les masters MEEF sont ceux où la part des admissions issues de la phase complémentaire est la plus élevée (respectivement 9% et 8%).
