La sociologue Nonna Mayer semble en bonne position pour prendre la tête de la FNSP (Fondation nationale des sciences politiques), l’organisme qui assure la tutelle de Sciences Po. Présidente de l’Association française de science politique de 2005 à 2016 elle fut directrice de recherche au CNRS qui est rattaché au Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF). Face à elle la deuxième candidature qui semble se détacher est celle de Pascal Perrineau, qui fut directeur du CEVIPOF entre 1992 et 2013 et où il enseigne toujours. Un match très endogène entre deux septuagénaires, Nonna Meyer a bientôt 73 ans et Pascal Perrineau a 70 ans, deux sociologues et spécialistes de la sociologie électorale, deux enseignants au Cevipof tous deux diplômés de Sciences Po…
D’après les informations du Monde, la candidature de Nonna Mayer a été approuvée par une majorité des professeurs des cinq disciplines (sciences politiques, sociologie, histoire, économie et droit) que les élus enseignants membres du conseil d’administration avaient souhaité consulter en vue d’impulser un consensus sur une candidature. Pascal Perrineau ainsi qu’un troisième candidat – un enseignant extérieur à Sciences Po – se sont ajoutés par la suite. La candidature de Nonna Meyer n’en est pas moins fortement contestée par l’Observatoire du décolonialisme qui a publié un article sur son site, non signé, attaquant ses travaux. « Elle donne une caution scientifique à la notion d’“islamophobie” », affirme l’auteur de l’article, accusant la candidate à la présidence de la FNSP de mettre « sur un pied d’égalité » l’antisémitisme et l’islamophobie en les définissant comme des « préjugés ».