L’institut Ipsos vient de réaliser pour la Conférence des Grandes écoles (CGE) une étude sur la perception par le grand public des Grandes écoles. Et si 67% des Français pensent qu’il faut réformer l’accès à des Grandes écoles, 61% ne veulent pas les voir supprimées alors qu’ils étaient 52% en 2019. Pour autant on perçoit la vision très restrictive qu’ils en ont : sept Français sur 10 pensent qu’elles sont moins de 50 et 17% entre… une et cinq.
71% des Français ont une bonne opinion des Grandes écoles pour seulement 11% une mauvaise, les jeunes et les plus âgés étant les plus enthousiastes (plus de 80% de bonnes opinions). Une bonne opinion qui varie selon les écoles : de 79% pour les école d’ingénieurs à 62% pour les écoles de management (près d’un tiers des jeunes de 18-24 ans a une mauvaise opinion des écoles de management) et même 55% pour les Sciences Po qui sont considérés comme les « plus élitistes ».
Les mots qui caractérisent le mieux les Grande écoles selon l’étude sont de très loin « élite » (10% des réponses spontanées) puis viennent « excellence », rigueur », « savoir », « prestige » mais aussi « cher » et « argent ». Seules l’ENA et HEC sont citées. Avec des mots suggérés c’est « excellence » qui arrive en tête. Chez les Français qui ont atteint le niveau bac+5 c’est « élitisme » qui arrive en tête avec un « réseau » qui monte à 31%.
A la question « où étudier dans un établissement de renom » les Grandes écoles écrasent la concurrence : 52% de citations pour seulement 9% de l’université ! Elles sont à plus de 70% « utiles » pour les entreprises, la recherche, la compétivité ou encore la société. Mais attention, cette proportion n’est que de 33% chez les plus jeunes pour 85% chez les plus âgés.
Les stéréotypes à l’égard des Grandes écoles perdurent. Elles sont « trop élitistes » pour 70% des personnes interrogées (et 63% de leurs diplômés), accueillent peu de boursiers pour 54% et leur diplômés ne « pensent qu’à leur réussite professionnelle » pour 62%.
Mais elles sont aussi une « source de fierté pour le système éducatif français pour 72% des personnes interrogées et « forment les cadres de demain dont la France a besoin » pour 66%.