Le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche vient de publier une note sur Les étudiants inscrits dans les universités françaises en 2015-2016, soit près d’1,6 million. Si la hausse est de 4% en 1 an, 1,2% sont dus aux inscriptions parallèles des étudiants de CPGE. Dans le détail, les effectifs sont en hausse en cursus licence (+ 2,9% hors doubles inscriptions et 967 000 étudiants) et master (+ 3,2% avec la montée en charge des inscriptions en masters MEEF – métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation -, pour 566 500 étudiants) mais diminuent en doctorat (-1,6% et 59 700 étudiants).
Les nouveaux entrants. Le nombre de nouveaux bacheliers s’inscrivant à l’université est en hausse de 7,9% à la rentrée 2015 dans un contexte de baisse du nombre de (- 1,1%) mais de forte hausse des bacheliers généraux (+ 3,7% par rapport à 2014). Le taux de poursuite des bacheliers à l’université (y compris IUT), qui avait diminué de 1,3 point en 2014-2015, augmente ainsi de 3,8 points pour atteindre les 45,1%. Mais c’est encore plus le cas pour les nouveaux bacheliers généraux dont le taux de poursuite à l’université atteint 70,1% (y compris IUT), soit une hausse de 4,3 points.
Parmi les nouveaux entrants à l’université, 84,6% ont obtenu leur baccalauréat en 2015. Ces nouveaux bacheliers sont très majoritairement titulaires d’un baccalauréat général (79,7% d’entre soit 1,9 point de plus par rapport à 2014-2015), 15% ayant un baccalauréat technologique (- 0,9) et 5,3% un baccalauréat professionnel (- 0,9). Ces derniers représentent un nouvel entrant sur dix en langues et en sciences humaines et sociales et près de un sur cinq en AES.
La licence. Hors IUT et disciplines de santé, 43% des effectifs du cursus licence sont inscrits dans la seule première année. Avec l’évaporation des effectifs que l’on connaît (en STAPS, plus de la moitié des inscriptions sont en première année !) mais aussi les nombreux redoublements, les deuxième et troisième années représentent respectivement 23% et 22% des inscrits (la licence professionnelle 7%).
Les étudiants sont davantage inscrits en lettres et sciences humaines et sociales (37% des étudiants) alors que si la part des sciences augmente de 2 points à 21%, l’augmentation est due aux doubles inscriptions en CPGE.
Les IUT. Les effectifs en IUT stagnent (- 0,1%) rompant avec la tendance à la hausse, même si elle restait modérée, des deux années précédentes (+ 0,6% en 2014-2015 et + 1,2% en 2013- 2014).
Le master. En cursus master, 41% des inscrits le sont en 1ère année et 37% en 2ème. Les autres formations relevant du cursus master (formation d’ingénieur, diplôme des IEP, etc.) représentent 22% des inscrits. En sciences fondamentales et applications, 39% des inscrits en cursus master le sont en formation d’ingénieurs. Mais c’est avant tout la hausse de 14,4% des inscriptions dans les formations menant à l’enseignement (masters MEEF et DU spécifiques) qui explique la hausse globale des effectifs de 3,2%.
Le doctorat. Pour la sixième année consécutive, le nombre d’étudiants inscrits en doctorat et en HDR est en baisse (-1,6%) poursuivant la tendance observée depuis 2006. Les diminutions sont plus marquées dans les disciplines économiques (- 4,1%) ou littéraires (- 2,1%) notamment en langues (- 2,7%). En sciences, la baisse est plus mesurée (- 0,6%).
Par disciplines. Sur les trois niveaux confondus, les effectifs augmentent en sciences pour la deuxième année consécutive (+ 9,4% et + 4,3% hors CPGE). L’augmentation est la plus forte dans les disciplines scientifiques spécialisées, que ce soit en sciences de la nature et de la vie ou en sciences fondamentales (respectivement + 5,7% et + 4,6% hors CPGE).
Pour la treizième année consécutive, le nombre d’étudiants en formations de santé progresse en 2015-2016 (+ 1,9%) malgré la légère baisse en pluri-santén PACES (- 0,4%) due principalement à la diminution des effectifs de redoublants. Les inscriptions retrouvent en effet un certain dynamisme en médecine (+ 3,3% après +2% en 2014-2015) et en odontologie (+2,6% après + 1,8%) tandis que les effectifs de pharmacie se tassent (- 0,5%).
Les étudiants sont également plus nombreux qu’en 2014-2015 en sciences humaines et sociales, en sciences économiques-gestion ainsi qu’en arts-lettres-sciences du langage (respectivement 7,6%, + 3,5% et + 1,4% hors CPGE). Les effectifs augmentent très légèrement en langue (+ 0,3%). Par contre, les inscriptions sont en forte baisse en administration économique et sociale (-11,9% hors CPGE).
Les femmes. Les femmes représentent plus d’un étudiant inscrit à l’université sur deux. Elles sont majoritaires en cursus licence et en master mais restent minoritaires en doctorat (48%). Elles représentent environ 70% des effectifs en lettres et langues et 64,8 % en droit – sciences politiques mais sont seulement 38,7% des inscrits en sciences, 28,9% en STAPS et 39,5% en IUT. La médecine-odontologie et surtout la pharmacie sont des filières fortement féminisées : les femmes représentent respectivement 62,3% et 63,7 % des effectifs. Elles sont également une majorité en PACES (67,8%).
Les académies. En 2015-2016, y compris les doubles inscriptions en CPGE, les effectifs sont en hausse dans toutes les académies sauf Limoges (3%). Dans cinq académies de France métropolitaine (Amiens, Caen, Nice, Reims et Poitiers) cette hausse, hors doubles inscriptions en CPGE, est supérieure à 5%. Elle monte même à 14,4% à Amiens !
Les étudiants étrangers. À la rentrée 2015, 225 400 étudiants sont étrangers. Si ces effectifs augmentent (+ 3,2% par rapport à 2014-2015), leur part continue à diminuer légèrement et se situe désormais à 14,1% du total des étudiants. Ils représentent respectivement 10,7% des étudiants en cursus licence, 17,2% en master et 41,1 % en doctorat.
Les étudiants africains représentent près d’un étudiant étranger sur deux (47,2%) loin devant les Européens (24,5%). Parmi ces derniers, les étudiants italiens sont les plus représentés (7 300 soit 15,1 % des Européens), suivi des Allemands (6 400 soit 11,6 %), des Espagnols (5 000 soit 9,0 %), Russes (3 800 soit 6,9 %) et Roumains (3 600 soit 6,5 %).