La stratégie « Rise » de l’Essec atteignant son terme en 2024, l’Essec vient de présenter une nouvelle stratégie dite Transcend qui va sous tendre ses actions jusqu’en 2028. « Montée des IA, arrivée du quantique, questions géopolitiques, crise environnementale, baisse démographique mais aussi un enseignement supérieur en transition avec une obsolescence accrue des compétences et la nécessité de préparer à des métiers inconnus aujourd’hui, il est temps pour nous de dépasser nos frontières », résume Vincenzo Vinzi, le directeur général de l’Essec en présentant sa nouvelle stratégie qui doit faire de son école la leader de la « future-fit business education » : « Nous atteignons aujourd’hui les 200 millions d’euros de chiffre d’affaires et pensons monter à 300 millions d’euros dans quatre ans en attirant des ressources tout en restant une association à but non lucratif ».
Des ambitions incarnées. Dans le cadre de sa nouvelle stratégie l’Essec lance deux nouveaux programmes : un Executive MBA hybride et un International Program in Business Administration (IPBA) pour « former des leaders du développement africain ». Résolument plus internationale, l’Essec installe des hubs à Londres et New York en plus de ses campus de Rabat et Singapour. Dans la même veine l’Essec crée le centre Géopolitique & Business et crée un double diplôme en droit et management avec UCLA School of Law. Transdisciplinaire en France également elle s’allie à l’Institut catholique de Paris pour concevoir un double diplôme en philosophie, éthique et management.
Une Essec qui compte bien rester une association à but non lucratif sur le modèle « des grandes institutions éducatives dans le monde comme Harvard », insiste Vincenzo Vinzi qui a certes été soutenu pour un tiers de ses 67 millions d’euros d’efforts de transformation de son campus par sa région et son département mais a « su trouver d’autres ressources et notamment de la développement de la formation continue » : « Nous devons nous orienter vers des marchés sur lesquels nous n’allons pas, en international et online mais sans extension school ». Par ailleurs l’Essec réfléchit à implanter sa formation continue dans Paris intra-muros en 2025,à la fin de son bail au CNIT à La Défense.
Le bilan de la stratégie 2020-2024. « Pendant ces quatre dernières années nous avons travaillé notre différenciation, embauché 54 nouveaux professeurs venus des meilleures universités dont une quinzaine sur les sujets Data et IA, transformé 8 000 m2 de locaux qui vont bientôt être livrés remis à niveau, créé de nouveaux programmes en propre ou avec des partenaires, introduit l’IA pour par exemple identifier les risques d’échec de certains étudiants », résume Anne-Claire Pache, directrice stratégie, alliances et engagement sociétal, en faisant le bilan de la stratégie Rise.
Très engagée dans la transition écologique, l’école a également formé tous ses étudiants aux questions de responsabilité sociale et environnementale (RSE) et a réduit de 16% son impact carbone avec notamment le développement d’une politique de mobilité durable et l’installation de panneaux solaires. De même tous les étudiants sont formés aux data et aux IA dans le cadre de son Metalab. Enfin tout un écosystème a été monté autour des questions d’entreprenariat.
- 900 nouveaux étudiants en PGE, 700 en BBA, 29 dans le bachelor commun avec CY Cergy Paris Université, etc. ce sont en tout plus de 2 600 nouveaux étudiants ont fait leur rentrée cette année à l’Essec. Les effectifs du corps professoral permanent atteignent quant à eux les 170, avec 27 nouveaux arrivants, auxquels s’ajoutent 21 professeurs dits de « management practice ». Le recrutement en classes préparatoires passera en 2025 de 430 à 445.