La CGE et la Cdefi ont mesuré les conséquences de la réforme de la taxe d’apprentissage en analysant l’évolution entre 2014 et 2015 de la part « barème ». Fondée sur les réponses d’un panel représentatif de 120 écoles, l’enquête montre une baisse moyenne du barème de 37% (soit 60 millions d’euros) pour l’ensemble des grandes écoles – toutes spécialités confondues (ingénieurs, management, architecture, autres formations).
Par rapport aux résultats de la collecte 2014, les écoles d’ingénieur ayant répondu à l’enquête affichent une perte globale de 17 millions d’euros, soit une baisse moyenne de 33 %, conduisant à une perte de 193 euros par étudiant. Rapportée à l’ensemble des écoles d’ingénieur, la baisse peut être estimée à 25 millions d’euros.
Pour les écoles de management, l’étude révèle une baisse du barème de 46 %, représentant une perte estimée à 30 millions d’euros pour les 32 écoles de management de la conférence soit environ 300 euros par étudiant.
Dans ce contexte, CGE et Cdefi demandent que « le gouvernement se saisisse d’urgence de la question du modèle économique des établissements d’enseignement supérieur et revoie les modalités d’attribution de la part barème (hors quota) de la taxe d’apprentissage, notamment en vue de l’objectif ambitieux d’amener 60 % d’une classe d’âge à l’enseignement supérieur ».