« Nous n’avons aucun problème de recrutement ! Nous sommes une école d’ingénieurs performante en recherche qui s’affirme dans une double dimension undergraduate et graduate. Une sorte de pyramide inversée par rapport aux universités ». Pascal Ray, directeur de Centrale Lyon, présentait la semaine dernières les avancées du plan stratégique ambitieux qui, en 2022, entendait faire de Centrale Lyon la « Caltech française ».
Développement durable et responsabilité sociétale. Centrale Lyon promeut le concept d’une « ingénierie à visée régénérative », qui « interroge les finalités et les usages, s’inscrit dans le respect des limites planétaires et contribue à la régénération des écosystèmes environnementaux, sociaux et technologiques ». Elle a ainsi obtenu le label DD&RS lors du comité de labellisation du Cirses en date du 2 octobre 2025 pour la durée maximale de 4 ans. L’ensemble des personnels a reçu une formation en ce sens. De plus elle développe une intelligence artificielle générative (IAG) de « confiance, frugale et éthique » avec une vingtaine d’enseignants-chercheurs.
L’ensemble des élèves ingénieurs sont formés à l’IA générative (IAG) dans le tronc commun, avant de se spécialiser en dernière année selon les différents métiers. L’offre de formation comprend également trois masters « Core IA » (en mathématiques, informatique et électronique embarquée), plusieurs parcours « IA+X » intégrés aux autres masters (comme le génie industriel), un Diplôme d’établissement Centrale Digital Lab en un an, ainsi qu’un bachelor conjoint avec emlyon.
Centrale Lyon en chiffres. Cette année ce sont 1 355 nouveaux étudiants qui ont rejoint Centrale Lyon pour un effectif total de 3 470, dont un quart d’internationaux, 20% de boursiers et 24% de filles. Pami ses 600 personnels 400 sont dédiés à la recherche et la pédagogie. Dans son budget de 70 millions d’euros 14 sont consacrés à la recherche dont 34% viennent des entreprises et 22% via l’Union européenne. Implantée sur deux campus en France l’école est également présente en Inde, Chine et Maroc par le biais du réseau des écoles Centrale.
Plusieurs dispositifs pour favoriser la diversité. Le cycle préparatoire Cap’ECL, pour sa troisième rentrée, a recruté 24 élèves, dont 12 boursiers (50%). Le Bachelor en Génie Civil et Environnement, axé sur l’ouverture sociale, propose une modulation des frais de scolarité (de 0 à 6 000€), permettant à 47% des étudiants de ne pas payer de frais, avec une moyenne de 1 600€ pour la promotion entrante. Les diplômes de spécialité attirent proportionnellement plus d’étudiants boursiers (67% de niveau 0 bis) que le cursus généraliste (58%).
Deux bachelors. « Nous avons mené une étude avec la région sur les besoins de recrutement des entreprises en termes d’ingénieur et de technicien. Un certain nombre de PME-PMI parlent d’abord d’ingénieurs mais, quand on creuse le sujet, réfléchissent à des pistes d’assistants ingénieurs. Il n’en reste pas moins un problème de reconnaissance dans les entreprises et notamment dans les conventions collectives », explique Pascal Ray, qui souhaiterait ensuite « accompagner ces jeunes en VAE pour leur permettre de devenir ingénieur »
Centrale Lyon a ainsi ouvert un nouveau bachelor de niveau bac+3 en Mutations Technologiques et Industrielles Génie civil et environnement en collaboration avec d’autres écoles au sein du Collège des hautes études Lyon – Sciences (INSA, EPPE, Saint-Étienne). En trois ans il comporte une année généraliste avant deux années en apprentissage. 47% de ses étudiants sont boursiers.
Ce nouveau bachelor rejoint le Bachelor of Science in Data Science for Responsible Business créé avec emlyon dans un format bac+4 et dispensé entièrement en anglais.
