Les conclusions de l’enquête annuelle de l’Apec sur l’emploi des jeunes sont particulièrement inquiétantes cette année. Ainsi seulement 62 % des jeunes diplômés de niveau bac +5 et plus de la promotion 2014 sont en poste moins d’un an après l’obtention de leur diplôme. C’est encore un recul de 1 point par rapport à la promotion précédente et de 10 points par rapport à 2010. En tout 28 % de l’ensemble des jeunes diplômés 2014 sont encore à la recherche d’un premier emploi moins d’un an après l’obtention de leur diplôme.
« Le taux d’emploi des jeunes diplômés est à un niveau historiquement bas » relève l’association mais c’est surtout la baisse moyenne des rémunérations qui interpelle : en 1 an le salaire médian a baissé de près de… 4000€ pour s’établir à 25 700 euros brut par an contre 29 400€ en 2013 alors que le salaire moyen s’établit à 26 500 euros brut par an et baisse de 2200€.
Et ceux qui ont un emploi sont plus précaires : la part des CDI, même si elle reste majoritaire (50%), est en baisse de 9 points, alors que celle des CDD a augmenté d’autant à 43 %. Le statut de cadre (57 %) est en baisse est de 5 points par rapport à la promotion précédente
Avec une moyenne de 2,7 mois (contre 2,3 en 2014) et une médiane de 2 mois (comme l’an passé), la durée de la période de recherche de l’emploi occupé au moment de l’enquête tend logiquement à augmenter.
Avec un taux d’emploi de 63 %, les diplômés de 2014 en droit-économie-gestion devancent ceux des disciplines scientifiques (60 %), des sciences humaines et sociales (58 %) et ceux des lettres-langues-arts (56 %).
Dans ce cadre, les diplômés d’écoles (ingénieurs, commerce et gestion) ont les taux d’emploi les plus élevés, le taux d’insertion des diplômés d’écoles de commerce étant meilleur que ceux des ingénieurs.
Les diplômés d’écoles de commerce sont également ceux qui obtiennent le plus facilement un CDI (72%) devant les ingénieurs (70%) et loin devant les masters universitaires bien plus disparates (45%). Rapporté à la discipline de formation, ce sont les diplômés en informatique-électronique qui trouvent le plus facilement un CDI (77%) devant le commercial-marketing (69%). L’information-communication ferme la marche avec seulement 27% de CDI. Quant au statut cadre ce sont les diplômés d’écoles d’ingénieurs qui en bénéficient le plus (86%) devant les titulaires d’un doctorat (74%) et les diplômés d’écoles de management (60%) quant 45% des titulaires d’un master universitaire peuvent en dire autant.
En termes de rémunération, les titulaires d’un doctorat l’emportent de peu devant les diplômés d’écoles d’ingénieurs (respectivement 32 500 et 32 400€ bruts annuels dans le privé et 28 600 et 28 700€ dans le public) et devancent les diplômés d’écoles de management (29 300€ dans le privé et 25 700€ dans le public).