Les entreprises étudiantes sont les piliers de la pédagogie de l’ISC BS, école parisienne de commerce post prépas et bachelors. Si elles peuvent être de tous ordres, la plus emblématique d’entre elles, Human ISC, organise chaque année huit événements. Dont un spectacle qui a de plus en plus de succès : le Human Comedy Club. En 2018 c’est le Cirque d’hivers Bouglione de Paris qui accueillait quelques-uns des jeunes humoristes les plus en vue du moment.
Recueillir des fonds. Bénévoles les artistes viennent prêter leur talent à l’association qui, en retour, mobilise les fonds récoltés pour emmener chaque année 300 enfants de l’Aide sociale à l’enfance en voyages culturels. « Nous mettons pendant un an notre professionnalisme au service de ces enfants en organisant tout le spectacle, du choix des humoristes au déroulé de la soirée en passant par la vente des places », détaille Rejane Moukoko, la présidente cette année de l’association.
Et les 77 étudiants que comporte son entreprise étudiante ont de quoi se réjouir. Devant une salle de 1800 places pratiquement pleine les humoristes font un carton. Se moquant gentiment du nom du directeur de l’école – « Henry Buzy-Cazaux, HBC, un nom de banque, il était vraiment né pour diriger une école de commerce » – des filles qui ne rangent pas trop – « Un jour on me demande si j’ai du parquet ou de la moquette ? Je n’en sais rien, je n’ai pas vu le sol de mon appartement depuis des années » – ou se livrant à des plaisanteries plus… grivoises.
Une logique de projets. « Le plus difficile a été d’apprendre à faire travailler ensemble 77 personnes », relève Rejane quelques instants avant d’aller elle-même en scène présenter le spectacle comme si elle avait fait ça toute sa vie. « Dans une entreprise étudiante on apprend qu’il faut donner du sens à son action pour être suivi », analyse Pierre Barrault, responsable des entreprises étudiantes qui encadre quelque peu le projet Human Comedy Club tout en laissant aux étudiants une très large autonomie : « Nous ne sommes là que pour leur donner un filet de sécurité ». « Un diplômés de l’ISC c’est quelqu’un qui s’en sort dans n’importe quelle problématique », reprend Henry Buzy-Cazaux.
- En tout l’ISC compte dix-sept entreprises étudiantes qui montent chaque année 100 projets dans lesquels l’ISC investit 450 000€. Et n’y entre pas qui veut. Chaque entreprise a son mode de sélection et il y a même des écrits pour intégrer la plus courue qui est la junior entreprise. Ce qui n’empêche pas près de la moitié d’être dirigées par des étudiants du bachelor.