Une rentrée des étudiants d’Excelia à La Rochelle
« Nous devons repenser l’éducation en intégrant la prospective dans nos formations en produisant de nouvelles compétences. Dans une volonté d’aller toujours plus loin dans la multi compétences nos écoles vont se rapprocher et de nouvelles écoles, d’ingénieurs ou autre, vont nous rejoindre. » Le 29 avril le directeur général du groupe Excelia, Bruno Neil, présentait sa nouvelle stratégie, « Intelligences for our futureS », tout en faisant le bilan de son précédent plan stratégique. Objectif maintenant d’ici cinq ans : passer d’un chiffre d’affaires de 60,5 à 100 millions d’euros et de 6 500 à 8 000 étudiants.
Un chiffre d’affaires passé de 35 à 60 millions d’euros en cinq ans
Depuis cinq ans et le lancement de son précédent plan stratégique le groupe Excelia s’est engagé dans de nombreuses actions, notamment sur les questions de responsabilité sociale et environnementale (RSE) où elle fait partir du top 50 des écoles de management les plus engagées dans les transitions au niveau mondial.
Autre acte majeur : la reprise de l’Escem et de ses deux campus d’Orléans et Tours qui reçoivent aujourd’hui plus de 2200 étudiants quand ils n’étaient que 400. A Paris Excelia a acquis un campus à Cachan.
Pédagogiquement tout a également changé en mettant l’accent sur la pédagogie inversée, les métavers et bien sur les IA. Pour attirer de plus en plus d’étudiants internationaux – 30% aujourd’hui – de plus en plus de programmes sont dispensés en anglais alors que des bureaux de recrutement ont été développés passée dans le monde. Et plus de 56% des professeurs sont étrangers.
Résultat l’école est passée de 35 à plus de 60 millions d’euros de chiffre d’affaires et de 3 800 à 6 5000 étudiants en formation initiale. Le nombre d’alternants a bondi de 613 à plus de 2 500 faisant de son CFA le premier de France dans l’enseignement supérieur.
Intelligences for our futureS
Avec son nouveau plan stratégique le groupe Excelia entend s’appuyer sur ses fondamentaux – notamment sa position de leader académique sur les enjeux de durabilité – tout en réinventant l’enseignement. Deux nouveaux campus devraient être ouverts et une école, d’ingénieurs ou autre, devrait rejoindre un groupe plus que jamais multidisciplinaire.
D’ici 2030 l’empreinte carbone devrait ainsi baisser de 55,8% par étudiants pour être aligné avec l’Accord de Paris. Plus de la moitié des contributions intellectuelles devraient toujours être publiées dans le domaine de la transition écologique et sociale (TES).
Alors que le financement de l’apprentissage est en berne, l’objectif est de rester à 40 ou 45% d’alternants d’ici 2030 en s’appuyant sur une organisation spécifique. « Nous avons réorganisé les équipes entreprises pour être un véritable cabinet de recrutement au service des entreprises. Nous sommes encore en progression de 10% cette année avec beaucoup de demandes des entreprises », spécifie Onélia Lamarre, directrice Partenariats entreprises et développement BtoB d’Excelia. Face à la hausse de la prise en charge des contrats de 750 euros pour les entreprises au 1er juillet elle estime qu’il « va falloir mettre les contrats en place le plus vite possible avant la date butoir ». Surtout elle rappelle être « dans une posture de dialogue avec des entreprises avec lesquelles nous avons de plus en plus d’axes de négociation. La qualiié du suivi est clé dans cette relation tripartite. Nous devons aussi valoriser les expertises de l’école pour diversifier nos ressources ».
Côté enseignement, Anthony Hié, directeur de la transformation digitale du groupe, lance « IA Cité » sur le modèle d’HumaCité : « Pendant plusieurs semaines nos étudiants vont pouvoir travailler sur les questions d’IA pour en faire une IA plus éthique. Avec notre IntelligenceS Factory nous allons créer des modèles d’IA locales bien moins consommatrices d’énergie pour créer une IA responsable ». La gamification des parcours reste également une priorité d’enseignement au sein d’Excelia Play.
La trajectoire spécifique d’Excelia business school
Sous le nom « Business Education for our futureS », Excelia business school développe une stratégie spécifique. « Dans un monde secoué par des bouleversements concomitants nous devons construire des intelligences managériales nouvelles. Notamment en leur apprenant à apprendre tout au long de leur vie dans des formats digitaux », résume Tamyn Abdemessed, le directeur d’Excelia BS.
A la rentrée 2025 serons lancés de nouveaux programmes en formation continue avec notamment de tout nouveaux Executive MBA et PGE. L’Executive PGE sera un programme de quinze mois destiné aux managers au prix de 15 000 euros. Il sera sans doute délivré sur le campus de Tours avec quatre journées en présentiel par mois et le reste à distance. Première promotion en septembre 2026.
L’Executive MBA est quant à lui délivré à Shanghai à des étudiants chinois dès cette année. Près de 40 salariés chinois avec quinze ans d’expérience sont inscrits. « Nous commençons avec la Chine et nous souhaitons réfléchir à d’autres destinations en partenariat avec des établissements locaux », spécifie Bruno Neil. « Nous souhaitons faire progresser le nombre de nos partenaires internationaux à 250 dans le monde. Dont 10% de partenaires très avancés proposant des doubles diplômes ou des avancées dans le domaine de la recherche », conclut Tamyn Abdemessed.
