C’est suffisamment rare pour être remarqué. Dans un communiqué la Conférence des présidents d’université se dit « en phase » avec les orientations du projet de loi sur la recherche : « Atteindre 1% du PIB dans la recherche publique, renforcer l’attractivité des carrières, mettre en place des contrats d’objectifs assortis de moyens pour augmenter les financements récurrents, améliorer les taux de réussite aux appels à projet de l’ANR, ce sont autant de réponses aux demandes que la CPU formule depuis de nombreuses années ».
Venue à la rencontre des présidents d’université Frédérique Vidal a également réaffirmé l’objectif d’atteindre 3% de PIB investi dans la recherche, dont 1% dans la recherche publique, pour « remettre le financement de la recherche française au niveau de celui des grandes nations ». Un réinvestissement qui doit d’abord « permettre de renforcer l’attractivité des carrières de tous les métiers scientifiques : celles des chercheurs et des enseignants-chercheurs, mais aussi celles des équipes qui les accompagnent dans les laboratoires ». Il s’agit de pouvoir proposer des financements systématiques pour les doctorants, d’arriver à une rémunération minimale de deux fois le SMIC pour les nouveaux maitres de conférences titulaires tout en faisant évoluer les salaires de ceux déjà en place, de sécuriser les post-doctorants et de valoriser les différents types de mission pour les évolutions de carrière en augmentant le nombre de promotions disponibles.
Il n’en reste pas moins qu’il y a parfois loin de la promesse aux actes. En phase sur les promesses la CPU attend maintenant des actes et « sera très attentive à ce que l’objectif des 3% du PIB consacrés à la recherche soit non seulement voté mais surtout atteint à l’issue de cette loi ». Et de rappeler que la « dernière loi de programmation de la recherche de 2006 fixait le même objectif et prévoyait d’injecter dans la recherche 19,4 milliard d’euros, ce qui n’a pas été fait par les gouvernements successifs ».
De plus Frédérique Vidal a tenu à rappeler clairement qu’elle ne remettrait pas en cause le corps des maîtres de conférence ni les obligations statutaires de service, et que son objectif sera de « réduire la précarité des personnels non titulaires ».
+ photo caption : Ici entourée de Gilles Roussel, le président de la CPU, et de Chrsitine Gangloff-Ziegler, sa vice-présidente Frédérique Vidal est venue expliquer aux présidents d’université ce qu’elle attendait de la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche