Installées à quelques encablures l’une de l’autre à Clermont-Ferrand, l’Ecole nationale de chimie de Clermont-Ferrand (ENSCCF) et l’Institut français de mécanique avancée (Ifma) ne vont faire qu’une sous le nom de Sigma le 1er janvier 2016. « C’est le résultat de deux ans de travail qui vont donner lieu à un rapprochement unique entre chimie et mécanique qui répond aux besoins des entreprises », commente Sophie Commereuc, directrice de l’ENSCFF et administrateur provisoire de Sigma. En tout la nouvelle entité comptera 1200 étudiants dont une centaine de doctorants et diplômera 260 ingénieurs chaque année pour un budget de 16 millions d’euros. Le rapprochement sera notamment incarné par la création d’un tronc commun qui représentera un quart du cursus et regroupera les enseignements de sciences humaines, informatique ou encore gestion de projet. Très impactée l’international – la totalité des étudiants part déjà à l’étranger -, Sigma compte également doubler le nombre d’étudiants étrangers qu’elle reçoit et forme notamment pour des partenaires industriels comme Michelin ou Limagrain. A la base de la création de l’Ifma et de la sa fondation, ces derniers vont en créer une nouvelle pour encore mieux affirmer leur attachement à des école d’ingénieurs précieuses pour la région. 32 modules d’enseignement optionnel, qui vont des moteurs au design, sont d’ailleurs entièrement dispensés par des professionnels issus de ces entreprises. Le cycle préparatoire intégré (CPI) que dispensait jusqu’ici l’Ensccf pour le compte de la Fédération Gay-Lussac sera préservé.
Parmi les projets, la création d’un master international et peut-être d’un bachelor avec les Mines de Saint-Etienne dont Sigma sera partenaire au travers de l’Institut Mines Télécom (IMT) dont elle est membre associé. « Nous souhaitons travailler au plus près avec l’IMT tout en restant sous tutelle du ministère de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la Recherche », assure encore Sophie Commereuc alors qu’on avait émis en 2013 l’idée que la fusion des deux écoles déboucherait sur la création d’une huitième Ecole des Mines à Clermont-Ferrand.