Pascale Moreau, directrice de la communication, Benjamin Morisse, directeur des relations institutionnelles et de la stratégie, Marie Courtois, directrice de l’expérience étudiante, Jean Charroin, le directeur général, et Stéphanie Villemagne, directrice des opérations et du développement international, présentent la nouvelle identité visuelle de l’Essca et ses projets
100 millions d’euros d’investissement pour intégrer le top 30 des business schools européennes, le plan Odyssée 20/24 de l’Essca est aujourd’hui à sa mi-temps. « Nous avons fait le choix du multi-campus plutôt que du multi programme – 90% de nos étudiants sont dans deux programmes, le PGE et le bachelor -, afin d’assurer la meilleurs organisation possible », explique Jean Charroin, le directeur général d’une Essca aujourd’hui sur huit campus en France et à l’international, qui insiste : « Notre modèle économique est très robuste et nous avons atteint tous nos objectifs, voire largement dépassés ». Après Strasbourg cette année l’Essca poursuit le développement de ses campus en s’implantant en Espagne, à Malaga. Elle se donne surtout une nouvelle identité de marque et un nouveau logo.
Les chiffres. De 50 millions d’euros en 2019 le budget devrait passer à 72 millions en 2022 – 10ème budget des écoles françaises – avec un objectif de 100 millions pour 2024. Dans le même temps le nombre d’étudiants est passé de 5 090 à 6 500 cette année et devrait atteindre 8 200 en 2024. Les bourses d’études atteignent 1,8 million cette année grâce à la modulation des frais de scolarité en fonction des revenus des familles.
Le nombre d’apprentis serait dans ce contexte en progression – plus du double de cette année – mais en faible développement comparé à d’autres écoles. Le niveau de prise en charge des diplômes de l’Essca par France Compétences est en effet en baisse cette année : chaque année il est passé de 12 910 € à 11 844 € pour le programme Grande école et de 9 700 à 8 400 € pour le bachelor (moyenne des Opco).
Une nouvelle identité de marque. C’est une petite révolution : l’Essca se donne une nouvelle identité de marque, un nouveau logo, une nouvelle base line et un nouveau film de marque pour « montrer sa volonté de se lancer dans la course au top 10 des écoles », selon les mots de Jean Charroin. Si la clé de la ville d’Angers est bien conservée dans le logo elle a évolué et s’est stylisée. Le choix a été fait de prendre des lettres bâton et le rouge a été accentué. Le tout avec une base line « Creating Futures ». « Nous avons travaillé avec les étudiants, les enseignants-chercheurs, les personnels et toutes les parties prenantes avec un vote final unanime », assure Pascale Moreau, la directrice de la communication de l’Essca.
Six campus en France. Ce modèle multi-campus s’est étendu d’Angers à Paris puis, en 2016, Aix-en-Provence, Bordeaux et Lyon. Cette année c’est Strasbourg qui a reçu un nouveau campus Essca. « Nous voulons être une école au service des territoires avec des écoles présentes à trois heures de route des étudiants sur tout le territoire », commente Benjamin Morrisse, le directeur des relations institutionnelles et de la stratégie de l’Essca. « Nous sommes à chaque fois des challengers des acteurs locaux, généralement post prépas, avec un discours uniforme sur tous les campus », analyse Jean Charroin.
Dans ce cadre multi-campus, la dimension numérique est forcément centrale dans le développement de l’Essca. Une entité totalement à part, Essca on line campus, a ainsi été créée pour renforcer les interconnections entre les campus.
Un nouveau campus à Malaga. La dimension internationale de l’Essca est portée par Stéphanie Villemagne qui occupe le nouveau poste de directrice des opérations et du développement international depuis avril 2022 après un long parcours à l’international : « Nous nous reconcentrons sur l’Europe pour favoriser le recrutement des étudiants et nous ouvrirons un nouveau campus à Malaga en septembre 2023 ». Ce nouveau campus sera propre à l’Essca et accueillera essentiellement des étudiants français dans un premier temps.
Un bureau va dans le même temps ouvrir au Luxembourg où l’école sera la première triple accréditée. « Ces nouveaux campus permettent une mobilité intra-européenne plus douce en termes de bilan carbone alors qu’il est de toute façon de plus en plus difficile d’envoyer des étudiants à l’autre bout de la planète », insiste Jean Charroin, dont le campus de Shanghai est bien évidemment fermé et les projets en Amérique
La dimension expérience étudiante de l’Essca est aujourd’hui prise en charge par Marie Courtois qui décrit ainsi son action : « Que faisons-nous pour le développement personnel de nos étudiants au-delà des cours ? Comment les soutenir dans leurs idées ? Aujourd’hui nous soutenons par exemple une action sur la prévention de la consommation excessive d’alcool qu’ils ont eux-mêmes construit. Il s’agit de les aider à être acteurs et de développer ce qu’ils apprennent en cours ».
Développer la recherche. Depuis l’arrivés en 2017 de Jean Charroin à sa direction, la recherche de l’Essca connait une véritable montée en puissance. En 2021-22 ce sont plus de 290 articles qui ont été publiés quand ils étaient encore. Cette année l’école crée le site ESSCA Knowledge pour mettre en scène les recherches de sa faculté.
Neutralité carbone à l’horizon 2035. L’objectif est également d’aller vers une neutralité carbone à l’horizon 2035. « Un objectif d’autant plus souhaitable que le coût de l’énergie explose », spécifie Jean Charroin qui privilégie plutôt la reprise de bâtiments existants et leur remise aux normes que la construction ex-nihilo.
Un nouveau bâtiment va bientôt être inauguré à Bordeaux et un nouveau campus de 5000 m2 est en projet à Aix-en-Provence. Toujours en restant proche des centre villes. « Nous allons aussi nous demander si nous devons être propriétaires ou non de nos locaux, c’est le cas à Angers, Bordeaux et Paris, alors que nous ne savons pas comment va évoluer la part des enseignements en ligne », pose le directeur général.