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L’Université française d’Egypte en pleine refondation

Le futur campus de l’Université française d’Egypte

Moins connue que La Sorbonne Abu Dhabi, l’Université française d’Egypte (UFE) a fêté ses 20 ans en 2002. Fondée sous la double tutelle des ministères égyptien et français de l’enseignement supérieur, elle est plein refondation depuis 2019 sous l’égide de son président, le professeur Denis Darpy : « Nous sommes en droit égyptien un ahleya, c’est-à-dire un établissement sur fonds publics à but non lucratif, qui délivre des diplômes reconnus par les deux pays avec nos partenaires français ». Aujourd’hui située à 40 kilomètres au sud du Caire, l’UFE s’apprête à construire un nouveau campus dans la capitale égyptienne. Elle y accueillera 3 000 étudiants en 2024 contre 500 aujourd’hui.

Cinq établissements partenaires. L’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, l’Université Sorbonne Nouvelle, l’Université de Nantes, l’Université de Haute Alsace et l’INSA de Strasbourg délivrent avec l’UFE des diplômes en sciences de l’ingénieur, informatique et intelligence artificielle, gestion, sciences sociales, architecture ou encore langues étrangères appliquées. De plus de nouveaux partenariats universitaire sont en cours. Les étudiants sont essentiellement égyptiens issus de la classe moyenne, quelques-uns venus d’Afrique. Ils y obtiennent, en même temps que leur diplôme français, une licence égyptienne, le baccalauréos, qui est calquée sur le bachelor américain et dure quatre ans. L’enseignement s’effectue en français mais aussi en anglais.

Un marché porteur. De nombreux campus internationaux sont implantés en Egypte et, au premier chef, celui de l’Université américaine du Caire, fondée en 1919 mais aussi des universités ouvertes en collaboration avec le Japon, l’Allemagne ou la Russie depuis 2000. Très présents au Maroc, les établissements d’enseignement supérieur français le sont encore très peu en Egypte. « Les Français connaissent mal l’Egypte qui ne se résume pas au tourisme. L’Egypte est la première économie manufacturière d’Afrique. Avec ses 106 millions d’habitants elle est le cœur du Moyen-Orient et de nombreuses entreprises françaises sont présentes », insiste Denis Darpy. Si elle est plutôt anglophone de nature, l’Egypte fait d’ailleurs partie de l’Organisation internationale de la francophonie.

Un nouveau bâtiment. En 2019 les gouvernements français et égyptien ont décidé de refonder l’Université française d’Egypte. Et de confier la construction d’un nouveau campus au consortium Jakob+MacFarlane / Rafaat Miller Consulting / Artelia. « Notre nouveau campus va accélérer notre visibilité et nous permettre d’aller au-delà du réseau francophone », se félicite Denis Darpy. Financé par le gouvernement égyptien et par un prêt de l’Agence française de développement, le futur bâtiment s’étendra sur plus de 32 000 m2. « Le campus se veut respectueux de l’environnement. Ce sera le premier campus éco-environnemental du Moyen-Orient », se félicite le président.

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

1 Comment

  1. Il semble excessif de dire que les établissements d’enseignement supérieur français sont très peu présents en Egypte (qui n’est par ailleurs pas un pays francophone comme le Maroc). Plusieurs filières délocalisées d’établissements français existent depuis de nombreuses années : l’Institut de droit des affaires internationales (IDAI), antenne délocalisée de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne au sein de l’Université du Caire (bi-diplomation en droit : diplômes nationaux de Licence en droit & Master en droit des affaires de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Licence en droit de l’Université du Caire ), compte près de 450 étudiants, existe depuis 35 ans et a la réputation de porter, en Egypte, la meilleure formation en droit ; la filière d’économie et de science politique (FESP), partenariat également entre Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’Université du Caire, fêtera bientôt ses 30 ans et accueille près de 300 étudiants ; le diplôme de gestion et commerce international (DGCI), formation bi-diplomante de l’IAE de Poitiers et de l’Université d’Ain Shams, accueille 350 étudiants au Caire (+ 150 à Alexandrie) et vient de fêter ses 30 ans. D’autres établissements français sont également présents. Ces formations d’excellence, au sein desquelles les enseignements se font principalement en français, sont, de longue date, connues et reconnues en Egypte.

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