La mer est calme. Les yachts se balancent doucement dans le port. La finale du Mark Challenge, le concours de création d’entreprise dans le domaine du luxe créé par l’Université internationale de Monaco (IUM), se tient dans l’un des hauts lieux du luxe mondial : le Yacht Club de Monaco. Issus de bachelors ou de MBA, de la London business school comme de la Domus Academy et bien sûr de l’IUM, 269 étudiants de 49 universités et business schools du monde entier se sont affrontés pendant neuf mois. La grande finale voit les onze meilleurs pitcher devant un jury dans différentes catégories dans le cadre d’un processus pédagogique complet. « Nous voulons que tout leur travail, de l’idée au business plan tout au long d’un processus de neuf mois fasse partie de leur cursus jusqu’à leur présentation finale qui leur permet de montrer aussi leurs capacités à bien répondre aux questions du jury », insiste la responsable du concours, Annalisa Tarquini.
Beaucoup de projets tentent de conjuguer luxe et développement durable. Diplômé de l’University College London, Oskar Zieba s’est associé avec un diplômé de la London business school pour développer une gamme de maroquinerie en… liège. 100% recyclable puisque c’est l’écorce qui est utilisée. Sous l’appellation Blackwood leur projet a largement dépassé le prototype et ils sont venus présenter leurs portefeuilles. « Nous garantissons qu’aucun animal n’a été blessé pour réaliser ce portefeuille », ironise Oskar Zieba dans une présentation très professionnelle. Car il faut oublier les présentations sans fin et mal réalisées qu’on voyait auparavant dans les jurys. Ici les compétiteurs sont déjà des professionnels. Leurs pitchs sont excellents et leurs vidéos dignes de grandes marques. Comme ceux de l’un futurs vainqueurs, trois étudiantes de l’IUM qui ont l’idée de créer une crème solaire qui respecte l’environnement.
Former des entrepreneurs. L’entrepreneuriat est au cœur des projets d’étudiants de plus en plus nombreux. Mais encore plus l’Université internationale de Monaco (Groupe Inseec U.) que partout ailleurs. « Ce sont entre 15 et 20% de nos étudiants qui deviennent tout de suite créateurs d’entreprise. La création d’entreprise est au cœur de notre projet », confie le directeur de l’IUM, Jean-Philippe Muller, qui veut encore progresser dans cette voie : « Pour aller plus loin dans le conseil apporté à nos étudiants nous recrutons de plus en plus des professeurs qui ont eu eux-mêmes une expérience entrepreneuriale ou en entreprise avant de s’engager dans la voie académique ».
L’université du Rocher. L’Université internationale de Monaco est le plus important établissement d’enseignement supérieur de Monaco. Accréditée par l’Amba pour ces masters, l’IUM est aujourd’hui en cours d’accréditation par l’AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business). Une business school au pays du business qui reçoit 600 étudiants venus du monde entier – 20% de Français, 16% d’Italiens, 14% de Russes, etc. Tous déboursent entre 12 000€ par an pour un bachelor, 16 à 22 000 pour un master et 35 000€ pour un MBA. « Et ne croyez pas que le coût du logement soit prohibitif : autour de Monaco il existe quantité d’appartements à louer pendant l’année qu’il faut juste abandonner l’été », établit Jean-Philippe Muller.
De nouveaux locaux. Jusqu’ici installée dans des locaux appartenant au stade de Monaco, l’Université internationale de Monaco déménager à la rentrée 2019 pour s’implanter dans un immeuble tout neuf. Un immeuble construit et géré par l’Etat monégasque pour loger ses habitants à un prix abordable – à Monaco le prix du m2 avoisine les 60 000 € ! – et permettre à des activités comme l’enseignement supérieur de s’y maintenir. « Nous y louons 3000 m2 de bureaux au cœur de la ville dans des conditions de travail optimales – salles modulables, prises de courant pour tous les étudiants – à un prix qui montre bien la volonté de l’Etat monégasque de développer une offre d’enseignement supérieur alors qu’il investit dans le développement des connaissances », conclut Jean-Philippe Muller. Monaco va même ainsi le premier pays à développer la 5G. Que les étudiants de l’IUM pourront donc utiliser avant tous les autres…