Antoine Petit, 57 ans, a été nommé directeur du CNRS. Nommé président du conseil d’administration et directeur général de l’Inria en 2014, il en était auparavant directeur général adjoint. Agrégé en mathématiques et docteur ès sciences, professeur des Universités de classe exceptionnelle à l’ENS Cachan, Antoine Petit a d’abord été enseignant-chercheur de 1984 à 2004, assistant-agrégé à l’Université d’Orléans, maître de conférences à l’Université Paris-Sud puis à partir de 1994 professeur à l’Ecole normale supérieure. De 1993 à 1996, il est chargé de mission Informatique auprès du département Sciences et technologies de l’Information de la Mission scientifique et technique au ministère de la Recherche, puis membre du groupe d’experts Informatique de 1996 à 2000. En 2001 il est nommé directeur adjoint à la Direction de la recherche du ministère, en charge des mathématiques et des STIC, fonction qu’il occupe jusqu’à fin 2003. En 2004 il est détaché au CNRS, d’abord comme directeur scientifique du département Sciences et technologies de l’information puis comme directeur interrégional Sud-Ouest. Antoine Petit rejoint Inria en juillet 2006 pour diriger le centre de recherche Paris-Rocquencourt, puis par intérim celui de Saclay de mars à septembre 2010.
Il a également fait partie de la deuxième promotion de l’IHEST (Institut des hautes études pour la science et la technologie) en 2007-2008 qu’il présidait depuis avril 2017. Dans un entretien qu’il nous accordait en septembre 2016 pour évoquer son expérience il expliquait : «La distinction enseignant-chercheur / chercheurs que nous connaissons en France n’existe quasiment pas ailleurs où on peut juste moduler sa charge d’enseignement en fonction de ses performances en recherche». Il avait également pu voir comment on pouvait avoir des positions professionnelles à la fois dans la sphère privée et publique aux Etats-Unis alors que cela existait très peu en France: «En France c’est parfois difficile de conclure des accords entre les organismes de recherche et entreprises quand c’est très simple là-bas. Il n’y a qu’en voyageant qu’on peut appréhender ces dimensions culturelles».