Francis Bécard entouré du président de l’école, Didier Papaz, de son successeur, Julien Renoult et de Didier Lombard, président de la Caisse des dépôts et membre du conseil stratégique de l’école.
Il est le directeur de Grande école de management le plus ancien après plus de 25 ans à la tête de Yschools, presque autant qu’une école qui a fêté ses 30 ans en 2022. « A l’époque c’était un pari audacieux de la chambre de commerce et d’industrie de l’Aube de créer une école dans une ville moyenne. Cela s’est révélé très important car l’enseignement supérieur est la clé du développement économique », résume Francis Bécard, qui passera le 1er septembre le relais à la direction du groupe Yschools à Julien Renoult, aujourd’hui directeur général adjoint au développement.
Un modèle fondé sur son territoire
Durant ces 25 ans Francis Bécard a certes dû affronter quelques crises, comme le rabot massif des moyens des chambres de commerce et d’industrie – son budget est passé de 12 à 3 millions d’euros en quelques années -, des classements parfois défavorables car d’abord « fondés sur l’ancienneté de l’école » mais a surtout vécu de « grands moments de bonheur ». Le tout toujours appuyé par un conseil stratégique dont fait notamment partie depuis longtemps Didier Lombard, l’actuel président de la Caisse des dépôts qui commente : « Le projet Yschools c’est d’être extrêmement ancré dans son territoire et c’est une force car cela irrigue toute la région. De même le lien avec l’Afrique est extrêmement important pour notre pays. Enfin délivrer une multiplicité d’enseignements est fondamental pour comprendre un monde complexe ».
Si elle est d’abord présente sur son territoire avec des implantations à Châlons-en-Champagne et Charleville-Mézières, Yschools est en effet également présente en Afrique avec 250 étudiants au Cameroun, à Yaoundé, et bientôt l’ouverture d’un nouveau campus à Douala. Quant à son ancrage territorial il est souligné par la dernière enquête BSIS (Business School Impact System) de la Fnege, qui chiffre à 48,8 millions d’euros son impact financier par la Région Grand-Est, et se poursuit après le cursus de ses étudiants. « 56% de nos étudiants restent travailler dans notre région », souligne le président de l’école et ancien président de la CCI, Didier Papaz.
Pas une école comme les autres
Yschools a la particularité de réaliser son activité à parité en formation continue et en formation initiale avec six écoles visées postbac qui forment 2 000 étudiants. Des écoles qui sont aussi bien de management – avec SCBS dont le programme Grande école représente aujourd’hui 20% de l’activité – que de tourisme ou encore de design et même des Ecoles la 2ème chance. « Nous savions que nous devions être créatifs en prenant des chemins de traverse. Nous sommes fiers d’avoir aujourd’hui trois écoles de la Deuxième chance avec un taux de réinsertion qui approche les 60% », se félicite Francis Bécard. Aujourd’hui le groupe prévoit d’ouvrir une école du digital et une nouvelle école Pigier après celle qu’il possède déjà à Reims.
Passage de flambeau
S’il prend sa retraite à la fin de l’année après plus de 25 ans à sa direction – il est directeur depuis 1997 -, Francis Bécard restera conseiller du président de l’école et membre de la Cefdg (Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion). Lui-même diplômé de celle qui s’appelait encore l’ESC Troyes, Julien Renoult lui succède.
Aujourd’hui directeur général adjoint au développement ce dernier a conduit à ce titre plusieurs missions que ce soit le rachat d’écoles Pigier ou l’implantation en Afrique. « Nous allons continuer à développer l’enseignement supérieur dans des villes modestes tout en continuant à avoir une politique internationale un peu différente », signifie le nouveau directeur qui entend faire passer en trois à quatre ans de 2 000 à 3 000 le nombre d’étudiants et monter à 3 500 apprenants pour faire progresser le chiffre d’affaires de 25 à 31 millions d’euros.