Après des mois de procédure destinés à éviter tout soupçon de conflit d’intérêt Thierry Coulhon, 62 ans, a enfin été nommé président du Hcéres (Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) le 30 octobre 2020.
Professeur des universités en mathématiques, spécialiste d’analyse géométrique, ancien président de l’Université Cergy-Pontoise et de PSL, Thierry Coulhon succède ainsi à Michel Cosnard qui avait quitté son poste il y a un an en octobre 2019. Lors du dernier congrès du Hcéres, Thierry Coulhon avait tenu un discours très volontariste pour l’institution qu’il préside désormais, insistant notamment sur les contreparties que devait avoir l’évaluation en termes de financement. Alors après l’Aeres volontariste et ses notations des masters, le Hcéres à « l’eau tiède » que sera le Hcéres de Thierry Coulhon ? Son premier chantier sera en tout cas la transformation du Haut Conseil en autorité publique indépendante.
Admis à l’École polytechnique, Thierry Coulhon en démissionne en 1978 pour se tourner vers les mathématiques et la philosophie. Il est titulaire de l’agrégation de mathématiques (1981), d’un doctorat de l’UPMC (1984), d’un DEA d’histoire et philosophie des sciences de l’Université Paris-I Panthéon-Sorbonne (1985), et d’une HDR en mathématiques (UPMC, 1991). Assistant puis maître de conférence à l’UPMC (1984 – 1991), il est nommé professeur des universités en mathématiques à l’université de Cergy-Pontoise (1992) où il est successivement élu vice-président du conseil scientifique (1995), puis vice-président chargé de la contractualisation (1996). En 2004, il est élu président de l’établissement et devient vice-président de la Conférence des présidents d’université en 2006.
En 2008, il rejoint le cabinet de Valérie Pécresse, alors ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, comme conseiller spécial puis directeur adjoint de cabinet. Entre 2010 et 2012, il dirige le programme Centres d’excellence (Idex, Labex, Equipex, Idefi) au sein du Commissariat général à l’investissement.
En 2012, il prend la direction du Mathematical Sciences Institute à l’Australian National University (Canberra), fonctions qu’il exerce jusqu’en 2014, avant de présider l’Université Paris Sciences et Lettres. Depuis 2017 il atéit conseiller éducation, enseignement supérieur, recherche et innovation du président de la République.
