Digitalisation, hybridation, agilité, confiance, bien avant la crise du Covid-19 les entreprises se posaient toutes sortes de questions sur leur organisation. La pandémie mondiale n’aura fait qu’accélérer un mouvement qui semblait déjà profond vers des organisations de plus en plus souples, décentralisées, distancielles, dans lesquelles chaque individu est amené à prendre ses responsabilités. Des nouvelles organisations qui répondent aux attentes de générations de diplômés qui sont les mieux formés de l’histoire mais n’en sont pas moins parfois anxieux face à ces mutations. Autant de sujets qu’Arts et Métiers et NEOMA BS, de concert avec HEADway Advisory, ont décidé de mettre en musique dans le Livre blanc « Se former aux métiers de demain » qui a été présenté ce jeudi 15 octobre et que vous pouvez que vous pouvez télécharger à l’adresse suivante : https://www.yumpu.com/fr/document/read/64577501/livre-blanc-se-former-aux-metiers-de-demain
Évoluer face au Covid-19 mais pas seulement… Ces nouvelles organisations les Grandes écoles ont plus que jamais à cœur de les comprendre et de les enseigner à leurs étudiants. Ces derniers mois Arts et Métiers et NEOMA Business School ont su faire profondément évoluer leurs enseignements pour les dispenser à distance. Des dizaines de milliers d’étudiants ont ainsi suivi leurs cours à distance sans que leur niveau en pâtisse. Bien sûr ce n’est pas la panacée et tous apprécient aujourd’hui de retourner, autant que faire se peut, sur leurs campus. Mais ils ont aussi bien conscience que le mode de travail qu’ils ont expérimenté est également celui que pratiquent les entreprises aujourd’hui. « Nous devons encore plus former nos étudiants à manager dans l’incertitude et à manager à distance, un sujet jusqu’ici assez négligé qui va devenir crucial », explique Delphine Manceau. Ce que confirme Laurent Champaney : « L’impact est d’autant plus fort que les Grandes écoles préparent leurs étudiants à travailler dans une entreprise. Beaucoup plus que les universités. Quand les entreprises font de plus en plus appel au télétravail nous devons y préparer nos étudiants. C’est ce que nous avons fait avec la détemporalisation de la formation. Et nous n’allons pas revenir à l’ancien modèle ».
Digital tu seras ! Ces compétences sont bien évidemment liées à une autre, prédominante, a compétence digitale. La capacité à utiliser les data aujourd’hui, l’intelligence artificielle très bientôt, pour résoudre les problèmes en s’appuyant sur les données. Aujourd’hui on est digital ou on n’est pas. « Digital natives » les jeunes diplômés savent que leur meilleur atout est leur capacité à faire évoluer les entreprises face aux révolutions technologiques qui s’amorcent. « L’université d’Oxford évoque une disparition de 40% des emplois. Nous ne sommes pas en ligne avec cette prospective. McKinsey a examiné l’impact potentiel de l’automatisation et des technologies sur 800 métiers, scindés en 2000 tâches. Nous arrivons à la conclusion qu’en 2030, ce sont 60% des emplois à l’échelle mondiale qui verront au moins 30% de leurs tâches automatisées. Les professions pour lesquelles 90% des activités seront automatisées représentent moins de 10% du total au sein des économies matures », relève Eric Hazan, directeur de McKinsey Digital en France interrog dans ce Livre blanc.
Faire évoluer les entreprises oui mais pourquoi ? Pas seulement pour maximiser le profit ! « À NEOMA, nous avons justement développé tout un cycle de conférences sur la RSE. Le président directeur général de Danone, Emmanuel Faber, a par exemple montré que la maximisation du profit ne pouvait pas être l’alpha et l’oméga de l’entreprise. Il a souligné qu’il fallait connaître les fondements classiques de la finance pour pouvoir ensuite les réformer », confie Delphine Manceau. Car les étudiants le revendiquent : ils ont aussi pour mission de rendre le développement de l’économie compatible avec celui de toute la planète. De l’entreprise publique ou privée, de l’association ou de l’administration qui les accueillera une fois diplômés ils attendent un profond intérêt pour les questions sociétales et environnementales. C’est comme cela que les entreprises les convaincront de les rejoindre et de s’investir.
Des entreprises qui ont plus que jamais besoin des compétences de ces étudiants dont les capacités d’innovation sont reconnues par tous. Acquises au sein d’établissements d’enseignement supérieur qui pour être historiques – Arts et Métiers a par exemple été créée en 1780 et NEOMA BS un siècle plus tard en 1871 – n’en sont pas moins à la pointe de l’innovation, elles forgent des profils singuliers. Quand on parle à ces étudiants de laboratoires de pointe, de réalité virtuelle ou encore d’hybridation des compétences on parle de leur vécu, d’expériences qu’ils sont prêts à mettre au service de leurs futurs employeurs
- Ce Livre blanc est dédié à la mémoire de Benoît Anger, directeur général adjoint de NEOMA BS qui nous a quittés en septembre 2020. 2020. Un immense professionnel de l’enseignement supérieur qui a été la cheville ouvrière de ce Livre blanc