Qui va succéder – ou pas – à Frédérique Vidal au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) ? Si officieusement l’actuelle locataire du 1 rue Descartes est sur le départ qui pourrait lui succéder ? De nombreux noms courent, dont trois issus de l’université de Cergy, ville dans laquelle Emmanuel Macron s’est rendu pour son premier déplacement post élection, Anne-Sophie Barthez, Thierry Coulhon et François Germinet. Par ordre alphabétique les candidats évoqués sont :
• Anne-Sophie Barthez peut-elle continuer à un niveau plus politique le travail effectué depuis 2019 à la tête de la Dgesip (directrice générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle) ? Certes son échec flagrant à prendre la direction de Sciences Po a laissé des traces mais elle n’en reste pas moins très appréciée dans un poste très exposé.
• Thierry Coulhon, 63 ans, ne fait pas mystère de son ambition mais l’ancien conseiller enseignement supe?rieur de l’Elysée n’est à la tête du Hcéres que depuis octobre 2020. Et son action n’a pas jusqu’à présent été notable ;
• Alain Fuchs, 69 ans, président de PSL après avoir présidé le CNRS, est le plus « capé » des prétendants mais peut-on confier les rênes de l’enseignement supe?rieur à celui qui préside aujourd’hui un aéropage de Grandes écoles (plus Dauphine) ? ;
•François Germinet, 52 ans, président de CY Université est sans doute celui qui fait le plus consensus dans l’enseignement supe?rieur tant son action à la tête de l’université qu’il a créée, et sa capacité à faire cohabiter enseignement public et privé dans la même structure sont appréciées. Il a publié fin mars une tribune dans Le Monde qui avait des faux airs de programmes ;
• El Mouhoub Mouhoud, 61 ans, président de Paris-Dauphine PSL, a eu des mots extrêmement justes lors du dernier congrès de France Universités sur l’avenir du système universitaire. Économiste proche du PS, d’origine algérienne, issu d’une famille modeste, il incarne une méritocratie républicaine chère à Emmanuel Macron ;
• Manuel Tunon de Lara, 64 ans, toujours président de France Universités pour un an même s’il a quitté la présidence de l’université de Bordeaux, aimerait également finir sa carrière en beauté ;
• Cédric Villani, 48 ans, a beau avoir porté les couleurs de la République en Marche, sa sortie de LREM en 2020 pour défendre sa candidature à la mairie de Paris contre le candidat désigné a laissé des traces. Look assagi il vient de répondre aux questions du Monde mais semble plutôt intéressé par le ministère de l’Education. Un retour en grâce est-il envisageable ? ;
• Louis Vogel, 67 ans, est le plus « politique» des prétendants. Maire de Melun depuis 2016, l’ancien président de la CPU et de l’université Paris 2 Panthéon-Assas est revenu dans la course au MESRI en tant que « relais » de la majorité présidentielle LREM sur l’ESR (lire son entretien sur le site de Studyrama).
Mais ce ne sont là que des suppositions. Qui aurait parié une UV sur le nom de Frédérique Vidal en 2017 ? Celle-ci pourrait d’ailleurs conserver son poste jusqu’aux élections législatives. Et au-delà ?