2012 a été une année présidentielle a bien des égards puisque les universités ont quasiment toutes élus cette année leurs nouveaux présidents. Mais, des changements de direction, il y en a eu pratiquement partout dans l’enseignement supérieur français. À Sciences Po bien sûr mais aussi dans des grandes écoles de management qui voient peu à peu toute une génération de dirigeants passer la main. Sans parler bien sûr du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (les liens sur les noms des responsables mènent à leurs fiches sur Educpros).
MESR : la génération LRU prend la main
En nommant Lionel Collet à la direction de son cabinet et Simone Bonnafous directrice générale pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle (DGESIP), la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso (lire son portrait sur le blog d’HEAdway), a semblé jouer la carte de la continuité. Tous deux ont en effet été membres du bureau de la Conférence des présidents d’université (CPU) qui a orchestré la mise en œuvre de la loi LRU entre 2008 et 2010. Et le moins que l’on puisse dire c’est que certains n’ont à l’époque pas apprécié ce choix, notamment du côté de l’association Sauvons la Recherche (lire le blog d’HEADway). Depuis tout semble rentré dans l’ordre.
Les universités ont largement changé de tête
Seulement 26 des 81 présidents d’université élus avant 2012 sont restés cette année dans leurs fonctions. Parmi les plus emblématiques citons Bruno Sire (Toulouse 1), Jean Émile Gombert (Rennes 2), Khaled Bouabdallah (Saint-Etienne) ou encore Vincent Berger (Paris Diderot). Mais c’est plutôt les nouveaux présidents qui ont fait l’actualité comme à Toulouse où Bertrand Monthubert a délogé le président sortant. En regardant de plus près les profils des présidents en poste il est intéressant de constater une sur-représentation très nette des PU-PH (professeurs des universités – praticiens hospitaliers) qui prennent la tête de sept universités 4). Et une constante : la faible représentation des femmes : il y a moins de femmes présidentes que dans la précédente configuration. On n’atteint pas les 10%! Lire l’article complet sur le blog d’HEAdway.
Une nouvelle génération prend la tête des écoles de management
Pierre Tapie quittera ses fonctions de directeur général de l’Essec à l’été 2013. Son départ programmé fait suite à une nombreuse litanie enregistrée tout au long de l’année 2012. Si Bernard Ramanantsoa et Olivier Oger paraissent inébranlables, l’un à la tête d’HEC, l’autre de l’Edhec, le reste du « Top 5 » des écoles a été profondément bouleversé avec Édouard Husson remplaçant Pascal Morand (lire l’article que nous lui avons consacré) à la tête d’ESCP Europe pendant que Philippe Courtier succédait à la direction de l’EM Lyon à Patrick Molle. Au-delà du groupe de tête on a également vu Arnaud Langlois-Meurinne passer la main à Rouen Business School et Pierre Dreux venir à la tête du groupe ESC Toulouse (lire l’article complet sur le blog d’HEAdway).
Des écoles d’ingénieurs assez stables
Si on n’a pas assistés pas aux mêmes mouvements de grande ampleur dans les écoles d’ingénieurs que dans celles de management, l’année a quand même été marquée par deux successions de taille : Philippe Massé a pris la direction de la Commission des titres d’ingénieur et Yves Demay est passé de la direction de l’ENSTA ParisTech (Élisabeth Crépon lui a succédé) à celle de l’École Polytechnique. Alain Storck a lui pris la direction de l’UTC, dont il était administrateur provisoire. Prenant la direction du pôle Léonard de Vinci, le duo Pascal Brouaye Nelly Rouyrès a laissé la place à Laurent Hua à la tête de l’ECE.
Olivier Rollot (@O_Rollot)
Bonsoir,
Aux nouveaux nommés, il faut ajouter François Marendet, directeur général, et Hervé Moulinier, président de l’école nationale supérieure maritime (ENSM).
Cordialement,
Muriel MIRONNEAU
Responsable communication ENSM