« Nous prenons l’engagement de devenir l’école de référence pour répondre aux grandes questions qui agitent les entreprises et la société. » C’est sur sa plateforme Deck dédiée à l’enseignement à distance que le directeur général de l’Essec, Vincenzo Esposito Vinzi, a présenté la nouvelle stratégie de l’Essec. Cet été son école a investi deux millions d’euros pour équiper ses quatre campus pour dispenser un enseignement hybride. Le tout en assurant l’équilibre financier pour l’année 2019-2020. Autre bonne nouvelle : l’apprentissage n’a pas trop pâti de la crise et 750 apprentis sont attendus cette année sur un objectif de 1 000 à terme. Reste à en assurer le financement. « Nous sommes en négociation avec le ministère du Travail pour résoudre la question du coût contrat qui est significativement moins important à l’Essec que dans d’autres écoles. Ce qui remet en cause sa pérennité », regrette Vincenzo Esposito Vinzi.
« Together ». Sous l’appellation « Together » l’Essec entend former 100% de ses étudiants aux enjeux sociaux et environnementaux. « Tous nos cours doivent évoquer ces sujets. Nous devons aussi baisser de 25% notre empreinte carbone ce qui passe par une optimisation des déplacements et la prise en compte de leur impact environnemental », explique Anne-Claire Pache, professeur au sein du département Droit et environnement de l’entreprise.
L’ESSEC vise ainsi la neutralité carbone à échéance de 2040, un premier objectif de réduction de -25% étant fixé pour 2023. Le projet « Campus 2020 » à Cergy a pour objectif de le rendre « exemplaire en matière d’énergie, de recyclage, de biodiversité et d’économie circulaire ». Au coeur de ce projet, le « Pierre Nanterme Center for Responsible Leadership » (du nom de l’ancien P-DG d’Accenture décédé en 2019, Accenture finançant d’ailleurs le projet) sera un lieu d’innovation pédagogique et de recherche sur les nouvelles pratiques de leadership responsable.
« Enlightening Entrepreneurship ». L’Essec s’enagage également à former tous ses étudiants aux fondamentaux de l’entreprenariat avec un doublement du nombre de professeurs dédiés pour passer à 20. Dans un incubateur Tech for Impact seront reçus l’ensemble des projets d’entreprenariat menés par les étudiants de CentraleSupélec et de l’Essec lancés dans des projets technologiques.
« Le Metalab ». Enfin l’Essec crée un « Metalab » pour réfléchir à l’impact des nouvelles technologies sur la société. « L’Essec est dans une situation unique en France et souvent en Europe car nous proposons depuis plusieurs années des programmes sur la transformation numérique, avons de nombreuses chaires et même un PhD dédié », explique Guillaume Chevillon, professeur d’économétrie et statistiques, co-responsable du « Metalab », convaincu qu’il est temps de « changer d’échelle »
Un nouveau manifeste de marque. « Il fallait faire évoluer notre stratégie de marque avec la stratégie globale et c’est que nous avons fait avec l’agence Havas Paris », explique Natalie Kettner, la directrice de la communication et du marketing de l’Essec qui adopte une nouvelle base line, « Enlighten. Lead. Change », et toute une campagne de communication autour des questions que pose un monde en mutation.