Olivier Rollot : Vous venez de quitter la direction des programmes initiaux de Toulouse BS. Comment s’est déroulé ce départ ?
Olivier Guyottot : De manière très simple : ma période d’essai de deux fois quatre mois approchait de son terme et les deux parties ont souhaité mettre un terme à la collaboration. Je n’ai pas été licencié et je n’ai pas non plus démissionné comme j’ai pu le lire mais je souhaitais partir et TBS était du même avis. Nous avions des différents sur certains dossiers, qu’il s’agisse de leur gestion et des moyens à mettre en œuvre ou de la nouvelle organisation. Mais nous restons en très bons termes.
O. R : Mais ce sont bien les mauvais résultats qu’a obtenu Toulouse BS cet été au Sigem (plus de 90 étudiants en moins qu’en 2017) qui est le déclencheur de la crise entre vous et TBS ?
O. G : Il n’y a aucune crise entre moi et TBS. Nous avons simplement décidé que nos chemins se séparaient. Compte tenu de ma date d’entrée dans l’entreprise, mon départ n’est pas lié aux résultats du SIGEM. Ayant pris mon poste à TBS fin avril 2018, personne ne n’a jamais fait porter la moindre responsabilité dans ces résultats, ce qui est légitime tant un concours se prépare bien en amont. Néanmoins, ces résultats ont créé des conditions qui ont logiquement généré des moments un peu compliqués auxquels nous avons fait face tous ensemble.
O. R : En tant que directeur du programme Grande école vous avez quand même fait partie de ceux qui ont fixé une barre d’admissibilité à l’évidence trop élevée pour recevoir autant d’étudiants qu’en 2017 ?
O. G : Comme l’a bien expliqué François Bonvalet, ce fut une décision commune de ne pas dégrader la sélectivité. Historiquement, la très grande majorité des élèves de prépas choisit son école au regard de sa barre d’admissibilité. De manière surprenante, deux sortes d’attitudes se sont croisées cette année : ceux qui sont allés vers TBS car la barre était élevée et d’autres qui ont donné l’avantage à d’autres éléments.
O. R : En 2019 Toulouse BS a décidé de recruter 40 élèves de moins en prépas. Vous avez été associé à cette décision. Comment l’expliquez-vous ?
O. G : Encore une fois il s’agit de préserver la sélectivité de l’école pour continuer d’attirer les meilleurs élèves.
O. R : Deux questions plus personnelles. Quelles ont été les réactions à TBS en apprenant votre départ ?
O. G : J’ai reçu des messages de remerciement d’étudiants et de collègues. Ces derniers mois se sont globalement très bien passés malgré le contexte et je garderai un très bon souvenir de mon passage à TBS.
O. R : Et quels sont vos objectifs professionnels maintenant ?
O. G : Cela fait dix ans que je dirige des programmes. Je voudrais maintenant revenir à l’enseignement et à la recherche tout en exploitant ma connaissance des PGE, des classes préparatoires, des accréditations et de l’international. Un retour vers l’étranger après mes expériences anglaises, argentines et colombiennes n’est d’ailleurs pas à exclure.