Serguei Guriev

Directeur de la Formation et de la Recherche (DFR) Sciences Po

Sergeï Guriev (@sguriev) a été nommé directeur de la Formation et de la Recherche (DFR) de Sciences Po : le fameux poste de « provost » qu’avait promis de créer Mathias Vicherat lors de sa nomination à la direction de l’IEP. Il prendra ses fonctions le 15 juillet. Sergeï Guriev est une personnalité académique et un économiste de renommée mondiale. Conseiller du gouvernement russe au début des années 2010, recteur de la New Economic School de Moscou, la plus grande université d’économie du pays, il quitte la Russie en 2013 après avoir dénoncé la répression politique et l’autoritarisme de Vladimir Poutine. Menacé par le régime russe et exilé à Paris, Sergeï Guriev rejoint A LA UNE Si 15% des inscrits à l’université sont étrangers, on constate des proportions plus importantes dans certaines disciplines comme les sciences fondamentales (23%), les sciences économiques (19%) et les langues (19%). Les sciences fondamentales sont particulièrement prisées, avec un quart des effectifs et une croissance sur cinq ans supérieure à la moyenne (+23% contre +7% sur l’ensemble). Les étudiants étrangers choisissent également les sciences économiques et de gestion (à 16%, bien qu’en baisse de 1% des effectifs), les sciences humaines et sociales (à 12% des étudiants étrangers) et le droit et la science politique (à 11%), pour ce qui est des principaux champs disciplinaires. La tendance observée sur cinq ans est celle d’un renforcement des disciplines scientifiques (+20% entre 2015 et 2020), tandis que tous les autres champs disciplinaires progressent peu sur la même période (+4% pour la santé, +3% pour le droit, +1% pour l’économie et +0,3% pour les humanités). Avec 40% de doctorants étrangers, le niveau doctoral est particulièrement internationalisé : la France est même le 3e pays d’accueil de doctorants étrangers, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni, au sein de l’OCDE. 40% des doctorants en France sont ainsi étrangers. Enfin les étudiants français partent davantage en mobilité à l’étranger (+26% en cinq ans) faisant de la France désormais le 5e pays d’origine des étudiants mobiles, avec une majorité de mobilités au niveau licence ou équivalent (58%). Le Canada est la première destination pour la deuxième année consécutive : il en accueille 17 523 en 2019 (+39% depuis 2014). En revanche les États-Unis accueillent chaque année de moins en moins de Français (-20% depuis 2014) et stagnent à 6 311 en 2019. Ils passent ainsi de la 2e à la 7e place des pays d’accueil entre 2010 et 2019, L’essentiel du sup – Edition écoles de management – N°417 4 Vendredi 8 juillet 2022 – Copyright © HEADway Advisory A LA UNE La mobilité étudiante en Europe. En 2019 près d’un étudiant sur deux en mobilité dans le monde vient en Europe (46%) où neuf étudiants européens sur dix partent en mobilité diplômante. La France est la quatrième destination des étudiants internationaux sur le continent après le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Russie (qui attire à 75% des étudiants originaires de la Communauté des États Indépendants). Affectées par la crise sanitaire en 2020, les mobilités étudiantes Erasmus+ ont vu leur nombre diminuer le département d’économie de Sciences Po, dont il devient en 2019 directeur scientifique des programmes de master et de doctorat. Entre 2016 et 2019, Sergeï Guriev est également économiste en chef de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Au début de sa carrière, les travaux de recherche de Sergeï Guriev l’ont mené au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et à l’université de Princeton aux Etats-Unis. Il vient d’être nommé pour 5 ans titulaire de la chaire pour la recherche fondamentale par l’Institut universitaire de France (IUF). La nomination de Sergeï Guriev est le résultat d’un processus de sélection inédit. Un comité de recherche de 12 membres internes et externes à l’institution, représentant l’ensemble des communautés et des disciplines de Sciences Po, a été mis en place depuis le mois de février, sous la présidence de Marc Lazar, ancien président du Conseil scientifique de Sciences Po.

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