« Nous souhaitons conserver de vrais campus qui sont des espaces de vie, qui permettent de créer des communautés, et pas seulement des lieux d’enseignement. » Alors que son nouveau campus à Paris est maintenant quasi-opérationnel, Alice Guilhon, la directrice générale de Skema BS, en est certaine : « Notre modèle international est plus que jamais valide et 1500 de nos étudiants ont pu partir sur nos campus cette année. C’est vraiment la preuve que les étudiants souhaitent toujours autant partir à l’international ! ».
Des effectifs en hausse. Pandémie ou pas 15% de candidats internationaux supplémentaires ont frappé cette année aux portes de Skema. « Tout en sachant que les conditions d’études ne seraient pas exactement les mêmes que les autres années ils ont postulé alors même que les business schools anglo-saxonnes ont vu leurs effectifs chuter », se réjouit encore la directrice. Et ses effectifs ont encore plus progressé dans les mastères spécialisés : +40% ! pour des programmes qui s’effectuent en contrats de professionnalisation.
Les projets internationaux restent d’actualité. Si les projets de développement de nouveaux campus à l’international de Skema sont en suspens ils ne sont pas pour autant abandonnés. « Dès que l’Inde se rouvrira nous serons là-bas pour y travailler. Mais il faut comprendre que l’ouverture d’un nouveau campus est un long processus, de l’ordre de deux ans », rappelle Alice Guilhon. De nouveaux accords d’échanges sont en revanche toujours d’actualité et notamment en Chine, à Nankin.
Retour sur les campus. 1200 étudiants ont été accueillis sur les différents campus de Skema en France le 25 janvier. A partir du 1er février ce sont tous les étudiants volontaires qui pourront en faire autant. « Nous leur donnons la possibilité de poursuivre leurs cours à distance s’ils le souhaitent, notamment des étudiants internationaux qui sont revenus chez eux et qu’il n’est pas question de les faire revenir pour deux ou trois mois », explique le vice dean de Skema, Patrice Houdayer. Au total Skema estime qu’avec les étudiants en stage ou en césure ce sont environ 60% d’entre eux qui reviendront en présentiel. L’école a de plus prévu de leur faire passer des tests PCR.
L’IA pour tous. « Nous souhaitons que 100% de nos étudiants du programme Grande école découvrent l’Intelligence artificielle (IA) », proclame Alice Guilhon. Pour ce faire l’école crée le Skema IA Institute for Business. Depuis son rapprochement avec un centre de recherche canadien, les activités liées à l’IA se sont fortement développées ces dernières années à SKEMA. « 21 enseignants-chercheurs y travaillent déjà et ils seront bientôt 25. Nous voulons faire comprendre à tous nos étudiants l’importance de l’IA et aller jusqu’à l’enseignement de la programmation et des algorithmes dans certaines spécialités », signifie Philippe Monin, le directeur de la faculté et de la recherche. Etudiante en master 1 à Paris, Hana Hanafi a ainsi suivi un track lui permettant d’apprendre les langages R et Python : « R est utile pour les analyses de données et Python est aujourd’hui le langage informatique le plus utilisé et c’est important de les maîtriser. Je voulais profiter de l’enseignement poussé que j’avais reçu en mathématiques en classe préparatoire pour continuer dans cette voie et j’ai choisi ce track dans cet esprit ».