7ème pays d’accueil mondial la France connaît une croissance du nombre d’étudiants internationaux accueillis de 21% depuis 2018, un taux cependant inférieur au développement mondial de la mobilité sur la période (+27%) selon les Chiffres clés 2025 de la Mobilité étudiante dans le monde de Campus France.
Ceux-ci reposent à la fois sur les données de l’Unesco et sur celles du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Deux sources notablement différentes puisque cette dernière comprend l’ensemble des étudiants internationaux sur le territoire français – plus de 430 000 – quand la première ne prend en compte que les étudiants en mobilité diplômante soit de l’ordre de 263 000.
Qui sont les étudiants étrangers en France ? Le nombre d’étudiants étrangers inscrits dans l’enseignement supérieur français au cours de l’année universitaire 2023-2024 est de 430 466 (incluant 10 772 apprentis étrangers en section de
technicien du supérieur), en croissance de 4,5 % sur un an. Les étudiants étrangers représentent 14 % de la population étudiante en France, une proportion stable d’une année sur l’autre.
Alors qu’aucune nationalité ne représente plus de 10 % des origines des étudiants étrangers en France, les principaux pays d’origine des étudiants étrangers en France en 2023-2024 demeurent inchangés : Maroc, Algérie, Chine, Italie et Sénégal. Le nombre d’étudiants chinois augmente de nouveau, ce qui n’était plus arrivé depuis 2019-2020. À l’inverse, le nombre d’étudiants marocains en France fléchit en 2023- 2024 pour la deuxième année consécutive (-4%) mais le Maroc demeure le premier pays d’origine des étudiants étrangers. Dans un contexte géopolitique tendu l’Algérie connaît une chute du nombre de visas délivrés pour études en 2024 (-23 % par rapport à 2023).
Les universités accueillent la majorité des étudiants étrangers en France (63 % en 2023-2024, -1 point par rapport à l’année précédente) mais cette part s’érode peu à peu tandis que les écoles de commerce gagnent du terrain (15 %, +1 point), suivies par les écoles d’ingénieurs (8 %, +1 point).
Baisses, stagnations et progressions. De 2017 à 2022 deux des quatre premières destinations des étudiants en mobilité ont connu une stagnation ou une baisse du nombre d’étudiants mobiles accueillis au profit d’autres destinations. C’est le cas des États-Unis, premier pays d’accueil, où le nombre d’étudiants a diminué de 15 %, et de l’Australie, deuxième destination des étudiants mobiles en 2019 et quatrième en 2022 dans lequel le nombre d’étudiants a stagné (aucune progression entre 2017 et 2022).
Dans le même temps, le Royaume-Uni, deuxième, et le Canada, sixième, ont renforcé leur politique d’internationalisation (avec respectivement 55 % et 60 % d’étudiants internationaux en plus entre 2017 et 2022), tandis que l’Allemagne est devenue pour la première fois troisième pays d’accueil en dépassant les 400 000 étudiants mobiles accueillis grâce à une progression constante sur cinq ans (+56 %). Si l’Allemagne semble garder le cap ce n’est plus depuis 2023 le cas du Royaume-Uni et du Canada, l’un et l’autre imposant des conditions d’accueil et de pérennité de la présence des étudiants après leur diplôme de plus en plus restrictives.
- L’Europe est la principale zone d’accueil des étudiants en mobilité internationale, recevant près de la moitié d’entre eux (48 %) et enregistrant une hausse notable de 9% en un an.