ECOLES DE MANAGEMENT

« MADE iN entend aller plus loin que la transmission des compétences »

MADE iN, pôle enseignement supérieur de l’institution Sainte-Marie Lyon, compte aujourd’hui 500 étudiants. Sa directrice depuis décembre 2017, ancienne directrice du programme Grande école de l’emlyon, Dominique Le Meur, trace avec nous le portrait d’une institution unique.

Olivier Rollot : Sainte-Marie Lyon compte 4 900 élèves du primaire à la classe préparatoire. Vous y dirigez un pôle à part consacré à l’enseignement supérieur. A quelles disciplines se consacre-t-il ?

Dominique Le Meur : Nous proposons deux pôles, management et arts et design, avec des BTS (Comptabilité-gestion et Commerce international d’un côté, Design d’espace et Design graphique de l’autre) et des bachelors (Management et développement, Management et innovation, Communication et création numérique). Le bachelor européen (BSc) Management et développement est tourné vers l’international avec des cours 100% en anglais. Les cours sont partagés de façon égale entre les humanités et les sciences du management. La deuxième année se déroule d’abord au Royaume-Uni, à Coventry, ou à Kuala Lumpur en Malaisie avant un stage à l’étranger. Enfin nous dispensons une licence en sciences de gestion avec l’IAE de Lyon : 50% des cours se déroulent à l’université et 50% chez nous.

O. R : Proposer des formations dans l’enseignement supérieur autres que des classes préparatoires et des BTS cela reste très original pour un lycée. Qu’est ce qui caractérise MADE iN dans un environnement aussi concurrentiel que celui de Lyon et de sa région ?

D. L-M : Pour nous développer nous bénéficions de la très bonne réputation des classes préparatoires de Sainte-Marie Lyon, régulièrement classées parmi les meilleures. Et d’un site exceptionnel au centre de Lyon avec une vue sur toute la ville. Dans la tradition des pères maristes qui ont créé Sainte-Marie Lyon, MADE iN (pour « Management Art Design International ») entend aller plus loin que la transmission des compétences en donnant les ressources nécessaires à nos étudiants pour qu’ils puissent s’épanouir au sein de l’établissement. Nous leur donnons également des connaissances spirituelles pour qu’ils comprennent les réalités des religions et acquièrent une conscience personnelle pour les aider à répondre aux grandes questions de la vie.

Avec des cours de théâtre, d’éloquence nous insistons également sur l’argumentation et l’ouverture aux autres en plus du parcours académique. En leur proposant des « cartes blanches » nous leur apprenons à débattre.

O. R : Que font vos étudiants après leur bachelor ?

D. L-M : La plupart, 95%, poursuivent leurs études et nous les y aidons avec un cycle « Aristeia » de préparation aux concours des IAE ou des Grandes écoles de management comme à l’entrée en master. Dans ce cadre nos étudiants passent le Toefl, le Toeic et le Tage Mage et des entretiens dans les conditions des écoles.

C’est aussi une formation tremplin pour beaucoup d’élèves qui n’avaient pas le profil pour entrer en classe préparatoire ou avaient freiné leur ambition en se disant qu’ils ne pouvaient pas intégrer les meilleures écoles.

O. R : Vous avez également créé un programme tout à fait original, Euréka, qui permet aux étudiants de réfléchir pendant un an à la meilleure orientation pour eux.

D. L-M : Beaucoup de jeunes partent un an à l’étranger après leur bac en pensant en profiter pour faire le point sur leur avenir. Ils en reviennent plus autonomes mais avec toujours autant de questions sur leur avenir. Nous proposons à des jeunes de prendre un an après leur bac pour mieux se connaître au travers de tests MBTI et une forte acquisition de culture générale sur des disciplines qu’ils n’étudiaient pas jusqu’ici : géopolitique, religions, sciences humaines, etc. L’enseignement se déroule au sein d’atelier ou à l’extérieur. Par exemple au sein de l’auditorium de Lyon en musicologie. Ils s’intéressent également à l’environnement économique au travers de témoignages d’entrepreneurs. Nous recevrons une première promotion de 20 étudiants en septembre prochain. Des jeunes à l’esprit vif et ouvert, passionnés par beaucoup de thèmes mais qui ne savent pas forcément se canaliser.

O. R: Comment va évoluer votre pôle « Art et design » avec la disparition des MANAA et des BTS au profit de DNMADE ?

D. L-M : Nous n’ouvrirons pas de DNMADE. A la prochaine rentrée nous proposerons trois classes préparatoires option Art&Design / Architecture / Design pour préparer aux concours des écoles supérieures nationales et internationales d’art et de design, aux écoles supérieures d’architecture française et internationales ou intégrer un DNMADE ou un Bachelor. Nous avions jusqu’ici d’excellents résultats en MANAA avec 100% de reçus dans des promotions de 30 à 40 élèves auxquels nous pouvons donner un suivi individualisé au-delà du simple accompagnement.

Nous proposons également un bachelor Communication et création numérique pour apprendre à maîtriser l’image dans la communication. Sa deuxième année se déroule au Québec à l’UQAT (Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue).

O. R : Quelles sont maintenant vos ambitions ?

D. L-M: Nos locaux nous permettent de recevoir jusqu’à 1000 étudiants en nous recentrant sur le management et les arts et design. Aujourd’hui nos étudiants sont essentiellement issus de Lyon et de sa région. En plus de nos BTS qui le sont déjà, nos bachelors seront accessibles sur Parcoursup en 2020 pour bénéficier de sa visibilité. Dans ce cadre nous réfléchissons à de nouvelles modalités de recrutement sachant qu’aujourd’hui nous recrutons tout au long de l’année.

  • Tous les étudiants se voient proposer des tarifs différenciés selon le quotient familial de leurs familles : de 2000 à 7000€ pour une année de bachelor par exemple.
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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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