La falsification des diplômes est un phénomène mondial. Soans parler des sites qui se sont spécialisés dans la production de faux-vrais diplômes on a même vu éclore des universités en Chine qui ne font… qu’émettre des diplômes. Un phénomène qui coûte des centaines de millions aux entreprises pour vérifier chaque diplôme – on parle même d’un marché annuel de 3 milliards de dollars – tout en posant un problème jusqu’ici insoluble aux établissements d’enseignement supérieur : comment garantir qu’un diplôme est véridique partout dans le monde sans passer par de longues vérifications ? Mais par une Blockchain répond depuis deux ans BCDiploma. Fondée par deux associés dont l’un, ancien professeur de mathématiques, fut responsable du développement du logiciel de scolarité de ESCP Europe puis dirigeant des classes préparatoires Madeleine Daniélou, BCDiploma valide aujourd’hui aussi bien les diplômes de l’Iéseg que de l’université de Bourgogne ou IAE Nantes. « Nous émettons pour leur compte des diplômes certifiés sur une blockchain que les étudiants peuvent ensuite montrer partout dans le monde ou ajouter à leur profil Linkedin », détaille Luc Jarry-Lacombe qui s’appuie sur ses expériences dans l’enseignement supérieur pour proposer une démarche adaptée.
BCDiploma a directement accès aux systèmes de gestion des établissements et automatise ensuite toute la chaîne en créant un .pdf de chaque diplôme. Le tout pour un coût d’environ 2,50€ par diplôme – cela dépend du nombre de diplômes -… à vie. « Aujourd’hui les blockchains sont suffisamment solides pour que nous assurions la pérennité de notre solution », certifie le créateur qui travaille à 70% à l’international et de plus en plus avec des universités virtuelles – comme au Sénégal – et pense aussi au marché des entreprises. « Elles sont soumises à des problèmes différents mais importants quand un cadre fait croire qu’il a travaillé chez elles et n’est pas au niveau. Nous pourrions aussi certifier des expériences professionnelles pour leur compte. »
Soutenue par Microsoft, qui lui a accordé le label « Microsoft for Startups », BCDiploma a également été sélectionné par l’université de Berkeley parmi les 12 plus beaux projets sur la blockchain. L’associé de Luc Jarry-Lacombe est aujourd’hui sur le campus californien pour développer sa solution dans le monde entier.