La Conférence des grandes écoles vient de publier un « Baromètres Talents » qui s’attache à définir ce que les jeunes attendent de leur emploi. Pour ce faire Ipsos a administré un questionnaire auquel ont répondu plus de 4100 étudiants et 2000 alumni dans 187 écoles.
Si la rémunération est importante pour 49% des répondants étudiants elle arrive loin de l’intérêt du poste (92%), de l’ambiance (85%) et de la concordance avec ses valeurs (78%). Les réponses sont proches du côté des alumni avec une plus grande appétence pour les responsabilités et l’autonomie (74% contre 61%).
Avec respectivement 76% et 62% ce sont les secteurs de l’environnement et de l’énergie qui sont privilégiés par les étudiants devant le conseil. A l’inverse, la grande distribution de la banque/assurance se classent en bas de tableau. Par ailleurs 69% aimeraient travailler dans le secteur de l’économie sociale et solidaire.
Pour donner du sens à leur vie professionnelle, étudiants et alumni sont prêts à s’engager dans les actions sociales et environnementales de leur entreprise, à refuser un poste dans une entreprise qui manque d’engagement (62%) voire à démissionner si l’entreprise manque d’engagement social/environnemental (46% des étudiants et 41% des alumni). 58% des étudiants n’en entendent pas moins faire évoluer leur entreprise de l’intérieur (49% des alumni).
Pour autant pour la grande majorité des étudiants et des Alumni il n’y a pas d’arbitrage à faire entre utilité du travail et bonne rémunération : plus de 8 sur 10 les jugent compatibles.
En termes de structure l’évolution des alumni est très intéressante : quand les étudiants sont 50% à privilégier un grand groupe les alumni ne sont que 42% à en faire autant. Dans le même temps les petites entreprises gagnent 10% (44% et 34%) et les associations et ONG 9% (25% et 16%). Mais c’est surtout la volonté de créer une entreprise qui explose passant de 21% à 39% !
Hormis les associations, les autres acteurs sociaux et économiques sont perçus par les étudiants comme les alumni comme faiblement engagés en matière de RSE (responsabilité sociale des entreprises). Et si elles le font c’est principalement par opportunisme ou par obligation. Hors cet engagement RSE est jugé essentiel par 30% des étudiants et 20% des alumni et important par 49% et 51% d’entre eux.
En termes de management étudiants comme alumni rejettent tout management directif et sont une majorité en faveur d’un management collaboratif. Dans ce cadre le développement en continu des compétences et une organisation flexible du travail sont souhaités par tous et les qualités essentielles pour les managers d’aujourd’hui : la capacité à motiver et fédérer, l’écoute, le respect et la vision.