10% du PIB et 9% de l’emploi mondial, premier emploi de France avec près de deux millions et 200 000 emplois supplémentaires depuis 2010, 1,8 milliards de touristes par an en 2030, le tourisme occupe plus que jamais une place centrale dans l’emploi mondial et particulièrement en France. « Nous connaissons une demande croissante de compétences managériales et nous avons réfléchi à un nouveau positionnement », explique Pascal Capellari, le directeur de Excelia Tourism School, seule école française délivrant à la fois un diplôme visé par l’Etat en France et certifiée UNWTO.TedQual par l’Onu qui entend dans les cinq ans doubler le nombre de ses étudiants pour passer à 1 000, quasiment tripler les étudiants internationaux (de 150 à 420), passer de 18 à 25 professeurs et faire ainsi progresser son chiffre d’affaires de 5 à 9 M€.
Une enquête sur un secteur en pleine évolution. « Le tourisme d’affaire a évolué avec le Covid, de nouvelles destinations émergent – la campagne monte, la montagne s’interroge avec le réchauffement climatique – les jeunes qui veulent plus d’autonomie et le secteur connait un véritable problème de recrutement », investigue Dominique Hummel, président du tout nouveau comité d’orientation stratégique de l’école et expert du tourisme pour avoir occupé successivement les postes de directeur innovation de la Compagnie des Alpes, de président du Futuroscope et de directeur général de la région Poitou-Charentes. Un Dominique Hummel qui se désole qu’aujourd’hui un « jeune en CDI sur trois préfère quitter l’entreprise après sa période d’essai ». Un contexte dans lequel l’école a décidé de mener une enquête sur les besoins du secteur.
« Comment parviendra-t-on en France à obtenir une « très grande satisfaction » de nos clients alors que nous sommes à peine dans la moyenne en qualité d’accueil ? » s’interroge encore Dominique Hummel quand Pascal Capellari note que « si nous sommes premiers en nombre d’accueil d’étudiants, nous sommes loin en dépenses par touriste ».
Et parce que Pascal Capelleri veut que ses étudiants aient une vision prospective sur le tourisme, un think tank « Next Trip » est créé. Très concernée par la recherche l’école produit également 40 articles académiques par an avec ses 18 enseignants-chercheurs dans le cadre du groupement d’intérêt scientifique « Études touristiques » soutenu par la CNRS.
Des nouvelles approches. « Nous avons voulu désiloter notre bachelor en permettant aux étudiants de suivre deux compétences transversale dans le cadre d’un parcours « ultra personnalisé » », explique Pascal Capellari sur la base des résultats de l’enquête. Le nouveau bachelor d’Excelia Tourism School est maintenant conçu autour de sept blocs de compétences avec des micro-certifications de soft skills (« bilan carbone », « sommellerie », « pâtisserie, » etc.) pour « booster les CV ». Le parcours international permet de partir un an chez un partenaire à l’international, le parcours double diplôme de passer une licence à l’Esthua, le parcours alternance une licence à l’Ulco (Université Littoral Côte d’Opale), etc.
En MSc les diplômes restent spécialisés avec la création, à la rentrée 2023, d’un MSc en Management du tourisme et de l’événementiel sur le campus parisien de l’école dans un format deux jours de formation, trois jours de travail « adapté à l’executive education ».
- Avec l’École Supérieure de Tourisme Troyes-Metz, FERRANDI Paris, l’Institut Paul Bocuse, Excelia Tourism School fait partie de l’association Top French Hospitality and Tourism Schools qui est une « sorte de Conférence des Grandes écoles du tourisme » et n’est pas « concurrente de l’association similaire que viennent de créer les universités » assure Pascal Capellari.