Jean-Michel Blanquer, le président et la directrice générale de Veolia, Antoine Frérot et Estelle Brachlianoff, le maire d’Arras Frédéric Leturque et de nombreux partenaires inaugurent Terra Academia.
Impulsée par Veolia et présidée par l’ancien ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, l’école Terra Academia a officiellement été inaugurée ce 18 mars sur son premier campus à Arras. « On se pose aujourd’hui beaucoup la question de savoir si nous serons capables de réaliser la transformation écologique de nos sociétés sans transformer nos manières de vivre ni recourir à la décroissance. Eh bien nous pourrions réussir à résoudre les deux tiers des questions de façon rapide et abordable. La vocation de Terra Academia est de diffuser ces solutions », résume le PDG de Veolia, Antoine Frérot. « D’ici la fin de la décennie ce sont 400 000 emplois qui doivent être créés en France pour réussir les transitions ! Terra Academia va être un séminaire de l’avenir », renchérit le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.
Partenaires des entreprises et de l’enseignement supérieur
Terra Academia entend former 60 000 personnes d’ici 2030 que ce soit en formation initiale ou en formation continue tout en sensibilisant 100 000 jeunes aux questions de transition. Terra Academia mêlera à cet effet un Institut des hautes études de la transformation écologique et une quinzaine de campus dans des villes intermédiaires qui vont être déployés en France, à commencer par Arras et bientôt en Normandie à Touques près de Deauville, mais aussi à l’international. Le tout avec des partenariats avec des universités et des Grandes écoles – Artois à Arras, PSL, Essec, etc. – ou des CFA. « Beaucoup d’initiatives locales existent déjà. Nous leur venons en soutien. Nous allons ainsi participer ou présenter un large spectre de formations comme ne le font aujourd’hui que peu d’institutions », définit Jean-Michel Blanquer.
Et si Veolia joue un rôle moteur dans le projet, trois autres entreprises – Dassault Systemes, EDF et Adeo (Leroy Merlin) – sont partenaires dans le cadre des grandes mutations de l’emploi à venir. « Nous nous plaçons dans un optimisme de combat. Il faut accélérer les transitions tout en créant des emplois – il faut huit fois plus d’emplois pour recycler une bouteille d’eau que pour la mettre dans une décharge – et des emplois qui ont du sens », souligne Estelle Brachlianoff, la directrice générale de Veolia.
Une large gamme de formations
A peine inaugurée, Terra Academia participe déjà à la troisième année d’une licence professionnelle avec l’université d’Artois et le lycée privé Baudimont et à un master 2 avec CY et l’université Gustave-Eiffel. « Plus tard nous proposerons des diplômes propres à commencer par un bachelor sur la transition écologique. Toujours à des prix réduits car nous sommes une association à but non lucratif », promet Jean-Michel Blanquer dont l’école est déjà impliquée dans des formations, certifiantes ou non, d’électronicien, électricien, couvreur, etc. en phase avec les besoins des industries. Terra Academia va également former les élus locaux comme les membres des Comex des entreprises ou encore créer une « Green Team » avec PSL pour établir les scénarios du futur.
« Nous voulons mettre la RSE à tous les étages. Tous les acteurs de l’entreprise sont concernés et nous devons participer à la transformation de tous les métiers », définit Denis Guibard, le directeur académique de l’école et ancien directeur général de l’Institut Mines Télécom (IMT) business school. Un référentiel de 101 compétences est en création pour bien établir les compétences attendues aujourd’hui par les entreprises dans les transformations écologiques.
Au plus haut niveau un conseil scientifique pluridisciplinaire, présidé par la présidente de l’Institut Agro, Anne-Lucie Wack, va rendre ses conclusions sur l’avenir des métiers face à aux transformations. « Quelles nouvelles compétences doivent acquérir les pêcheurs avec des ressources qui se transforment, comment gérer les bâtiments le long des côtes avec des traits de côte qui se réduisent, comment construire, tous les métiers doivent réfléchir à leurs compétences », insiste Denis Guibard
- Le premier campus de Terra Acadomia à Arras occupe 300 m2 et peut recevoir 40 personnes formées à la fois.