Le directeur général de Toulouse BS, François Bonvalet, a profité de la présentation de ses nouveaux locaux parisiens pour faire le point sur une « stratégie 2020 » dont il estime la réalisation « bien engagée ». Alors qu’il ne veut plus significativement augmenter le nombre d’élèves dans son programme grande école – « Nous pourrions en avoir 100 de plus si nous le voulions mais nous préférons au contraire stabiliser leur nombre (410 places en 2015 et 425 en 2016) et augmenter la barre d’admissibilité (10,55 en 2015 et 10,7 en 2016) » -, la croissance de son chiffre d’affaires devrait plutôt se faire par l’augmentation des revenus tirés des chaires ou de la formation continue. Le nombre d’étudiants ne devrait ainsi passer qu’à 5500 en en 2020 (4770 aujourd’hui sur le seul campus toulousain) quand le chiffre d’affaires grimperait lui de 47M€ (sur le seul campus toulousain, 51M€ en agrégeant les campus de Barcelone et Casablanca) à 60 M€ tous campus confondus (y compris le nouveau londonien) en 2020. Une réflexion n’en est pas moins engagée sur la création d’une quatrième année qui viendrait compléter son bachelor.
Quelques autres points saillants :
- Le cap des 100 professeurs permanents devrait être bientôt atteint (ils seront 97 cette année pour 92 en 2014) avec un nombre de publications dans les revues qui a quasiment doublée sur la période 2015-2016 (80) par rapport à 2010-2015 (43,4). « Surtout le nombre d’articles par professeur est passé de 0,52 à 0,91 et dans les revues étoilées de 0,66 à 1,53 », se félicite François Bonvalet.
- A l’international l’objectif est d’atteindre 25% d’étudiants « fee paying, degree seeking ». En expansion (675 étudiants aujourd’hui contre 550 en 2015), le campus barcelonais reçoit ainsi déjà autant d’étudiants étrangers que français.
- Alors que la Fondation TBS a pour objectif d’atteindre les 5M€ de levée de fonds sur la période 2013-2018, 2,27 M€ ont déjà été collectés. « Nous pensons arriver à l’objectif grâce aux entreprises qui créent des chaires avec nous mais nous n’en sommes pas moins déçus des fonds collectés auprès des alumni », commente François Bonvalet.
- TBS est devenue un établissement d’enseignement supérieur consulaire (EESC) le 23 décembre 2016 sans que pour autant la chambre de commerce et d’industrie lui dévolue ses bâtiments. « Avec EY nous sommes en train de calculer quelle est sa valeur pour que des investisseurs nous rejoignent, et notamment nos trois grands partenaires que sont Airbus, la Société Générale et Pierre Fabre », assure François Bonvalet. D’autres banques seraient également intéressées.
- TBS ne souhaite pas du tout fusionner avec Montpellier BS – « Ce serait une lourde erreur », prévient François Bonvalet, échaudé par la fusion de Reims MS avec Rouen BS – en dépit de certains appels du pied de la région Occitanie qui comprend aujourd’hui les deux écoles et va créer un CFA régional. Une hypothèse que ne valide pas non plus le président de la CCI Occitanie (et président de Toulouse BS), Alain Di Crescenzo qui parle de « discussions nécessaires » mais « est loin d’imaginer une fusion » même s’il est à « la recherche d’aides de la région ».