Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche depuis le premier gouvernement d’Élisabeth Borne, Sylvie Retailleau a démontré depuis qu’elle est bien plus que la présidente de la mieux classée des universités françaises. Si son sens politique avait fait merveille pour assurer la montée en puissance de l’université Paris-Saclay, elle n’en ait pas moins dû acter le départ de l’École polytechnique. Si elle représente bien l’élite de l’université française, elle prouve qu’elle sait également prendre en compte les besoins des universités de proximité moins engagées dans la recherche. Si elle connait bien les écoles d’ingénieurs pour avoir eu CentraleSupélec en son sein, elle connait les écoles de management uniquement par la prisme de ses relations avec HEC et découvre tout un univers de l’enseignement supérieur privé. Elle doit également composer avec le ministère de l’Education sur toutes les questions liées à Parcoursup. Sans oublier le Hcéres (Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur). La présence d’Anne-Sophie Barthez à la Dgesip est un atout précieux face à tous ces défis.
Mais l’atout principal de Sylvie Retailleau restera d’avoir démontré la pertinence du modèle des rapprochement d‘universités en plaçant son université au 13ème rang mondial du Classement de Shanghai en 2021 après son excellente 14ème place de 2020. Élue en 2020 à la tête de la toute nouvelle université, elle présidait déjà la Comue Université Paris-Saclay. Après être passée par l’ENS Cachan, Sylvie Retailleau est agrégée en physique en 1988 et obtient un doctorat en 1992 l’université Paris Sud. Elle débute en tant que chercheuse à Paris Sud puis y obtient un poste de professeure. Après avoir occupé plusieurs postes à responsabilités comme vice-présidente du département de physique de la faculté des sciences d’Orsay ou vicedoyenne des formations, elle devient doyenne de la faculté de 2011 à 2016 puis présidente de l’université Paris-Sud. Elle a également été directrice du Centre national pour la formation en micro-nanoélectronique (CNFM) entre 2004 et 2016, siège au conseil scientifique de l’ENS Cachan (aujourd’hui ENS Paris Saclay) ainsi qu’au conseil d’école de Télécom Paris Tech.