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« Français des affaires » : une certification de plus en plus demandée

français des affaires illustration

Parlée dans le monde par 274 millions de personnes, le français est la 2ème langue étrangère la plus apprise après l’anglais, la 3ème langue des affaires et la 4ème sur Internet. Prouver sa maîtrise est essentiel pour des professionnels du monde entier appelés à travailler plus ou moins couramment en français. C’est là qu’intervient la direction du Français des Affaires de la Chambre de commerce et d’industrie Paris Ile-de-France.

Le « français sur objectif spécifique »

Ce français parlé en contexte professionnel est désigné sous le terme de « français professionnel », équivalent du « Business English ». Depuis 1958, la CCI Paris Ile-de-France développe une méthode adaptée à son enseignement : le « français sur objectif spécifique » (FOS). « La méthode du français sur objectif spécifique permet d’acquérir directement vocabulaire et grammaire réellement employés en contexte professionnel. Les apprenants ont ainsi très vite la satisfaction de commencer à travailler en français », explique la directrice des relations internationales de la CCI, Marianne Conde Salazar. Il s’agit pour les candidats de prouver sa capacité à maîtriser une communication orale et écrite dans une situation professionnelle – par exemple à la réception d’un hôtel face à des touristes français -, pas le français plus littéraire que valident le DELF et le DALF du ministère de l’Education. « Nous travaillons sur toutes sortes de publics en contact avec des Français. Nous avons par exemple certifié un niveau de français utile pour les taxis du Caire », se souvient la directrice qui insiste : « Le français n’est pas plus difficile que l’espagnol, qui a pourtant une image de facilité d’apprentissage bien plus forte, pourvu qu’on l’enseigne de façon à donner de la confiance ».

Des certifications délivrées localement

Chaque année, ce sont pas moins de 6000 professionnels du monde entier qui obtiennent une certification de français professionnel (français des affaires, français des relations internationales, français de la santé, français du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, français de la mode) des niveaux A1 (médiocre) à C2 (excellent). Des certificats entièrement dématérialisés sur Internet que la CCI ne remet pas elle-même mais confie à des universités locales qui, en retour, lui versent 55 à 80€ pour chaque test passé. Près de 60 000 par an ! « Nous sommes partenaires avec 120 universités dans le monde dont une quarantaine rien qu’aux Etats-Unis et six en Chine, le pays dans lequel nous voulons le plus nous développer à l’avenir », reprend la directrice.

Sur la plateforme IFOS qu’a développé la CCI ce sont pas moins de 5000 professeurs qui sont inscrits pour découvrir la méthode avant que les plus motivés soient pris en charge par les huit professeurs de la CCI. Mais en France même les business schools ne sont pour la plupart pas convaincues – seule HEC est en train de mettre  en place un certificat pour ses étudiants étrangers – de la nécessité de valider les compétences en français de leurs étudiants étrangers.

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Olivier Rollot est directeur du pôle Information & Data de HEADway Advisory depuis 2012. Il est rédacteur en chef de "l’Essentiel du Sup" (newsletter hebdomadaire), de "l’Essentiel Prépas" (webzine mensuel) et de "Espace Prépas". Ancien directeur de la rédaction de l’Etudiant, ancien rédacteur en chef du Monde Etudiant, Olivier Rollot est également l'un des experts français de la Génération Y à laquelle il a consacré un livre : "La Génération Y" (PUF, 2012).

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